Publié dans Economie

Prix plancher de la vanille - Les 250 dollars maintenus coûte que coûte

Publié le mardi, 14 février 2023

Aucune marche arrière. C’est de cet œil que le ministre Edgard Razafindravahy voit la concrétisation des mesures de réforme et d’assainissement de la filière vanille. Point de vue que ce responsable a exposé hier à Ambohidahy à l’occasion d’un bref point de presse afin de marquer le dépassement du deadline convenu entre les opérateurs et les autorités en fin de semaine dernière à Iavoloha. Pour rappel, jeudi dernier, 88 opérateurs se sont rendus au Palais d’Etat pour rencontrer les plus hautes autorités et se pencher sur le prix plancher de l’or vert ainsi que les nombreux points de blocage que la filière a subis depuis le début de la campagne d’exportation.

« Il faut admettre que la vanille malagasy est en période de crise en ce moment. Les opérateurs, ayant obtenu leurs agréments, rechignent à s’exécuter et à se procurer de la vanille auprès des planteurs et collecteurs commissionnaires. Certes, il y en a bien certains qui se sont mis à acheter mais la plupart de ces achats ne correspondent pas aux tonnages accordés en rapport avec leurs agréments. Opérateurs qui ont pourtant convenu du maintien du prix à 250 dollars », déplore le ministre. Prix qui sera maintenu coûte que coûte afin de préserver la rentabilité de l’activité sur toute la chaîne de valeur vanille en général et en particulier pour les petits planteurs qui sont la base même de la filière. « Ce minima a été imposé car nous sommes tous en connaissance de cause sur les réalités du marché ainsi que la fluctuation des prix. De cette manière, les petits producteurs ne seront plus lésés dans le processus », rajoute Edgard Razafindravahy. 

Quota obligatoire

Ces producteurs se résignent souvent à vendre à perte pour espérer récupérer un minimum d’argent. Sur terrain, notamment dans la Région de SAVA qui concentre 80 % de la production de vanille du pays, les acheteurs locaux, collecteurs et exportateurs, sont peu nombreux. Certains opérateurs rebutent le prix minimum de l’or vert qui a été fixé par les autorités. Ainsi après la date butoir d’avant-hier où les opérateurs devaient s’engager à acheter les quotas de tonnage qu’ils ont déclarés en fonction de leurs agréments, l’Etat accordera encore un délai de deux semaines à ces opérateurs pour concrétiser ces mêmes engagements. Faute de quoi, l’Etat autorisera d’autres opérateurs en dehors des 88 opérateurs ayant le fameux sésame à opérer dans la filière. Autrement dit, les opérateurs mis sur liste d’attente seront alors en mesure d’acheter légalement l’or vert auprès des planteurs et collecteurs commissionnaires pour combler le gap. Par ailleurs, pour inciter tous ces opérateurs à acheter, une autorisation d’acheter les vanilles « cuts », au prix de 140 dollars le kilo, a été accordée par l’Etat. Cependant, l’achat des vanilles « cuts » ne devra pas dépasser les 10% du quota total d’un opérateur. Un task force sera mis en place pour veiller au respect de ces dernières mesures et une autre équipe composée des autorités du commerce se positionnera sur la promotion de la filière tant au niveau national qu’international à travers des roadshows.  

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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