Publié dans Economie

Réouverture du ciel à l’international - Air Madagascar à la traine face à la concurrence

Publié le jeudi, 07 juillet 2022


Depuis le mois de mars, époque où la réouverture totale du ciel malagasy a été décrétée, un bon nombre de compagnies aériennes ont foulé le tarmac des aéroports internationaux de Madagascar. En revanche, les aéronefs de pavillon malagasy n’ont que peu fréquenté les aéroports d’outre-mer.  Turkish Airlines, Air France, Air Mauritius, Air Austral, Ewa Air, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Neos Air ont effectué leur retour dans les aéroports de la Grande île ces derniers mois. Parallèlement, Air Link la seule compagnie sud-africaine, assurant la liaison entre l’Afrique du Sud et Madagascar, est en passe de rejoindre la liste selon les négociations qui sont encore en cours. Effectivement, sur la zone océan Indien, Air Madagascar fait ce qu’elle peut pour couvrir les plus importantes dessertes comme saint Denis-Antananarivo ou Antananarivo-Moroni. Mais là encore sur ce point, elle est surpassée par les autres compagnies à l’instar d’Air Austral qui s’arroge de toutes les liaisons possibles à l’instar d’Antsiranana, Sainte-Marie, Taolagnaro, Toliara ou encore Nosy Be en direction de La Réunion alors qu’historiquement, ces liaisons ont été créées à l’initiative d’Air Madagascar. Autant dire qu’à tous les niveaux, la compagnie est à la traine même si présentement elle arrive à atteindre un taux de remplissage de presque 70% sur la liaison Antananarivo-Saint-Denis. Un point pour elle, certes, mais qui est une performance encore loin des réalisations de la concurrence. Pourtant, des destinations comme l’Afrique du Sud ou encore l’île Maurice ont adopté un système d’octroi de visa à l’arrivée et constituent donc un fort potentiel d’affaires pour les opérateurs malagasy.
Flotte flop
La raison étant que, pour l’instant, Air-Madagascar n’est pas encore en mesure de couvrir toutes les dessertes possibles à cause d’une flotte inadéquate. A l’exemple d’Air Link qui utilise un appareil de type marque Embraer pour couvrir Johannesburg-Antananarivo, Air Madagascar pourrait envisager de faire de même dans la mesure où la faible rentabilité d’un Boeing sur cette ligne a déjà été avérée avant les périodes de pandémie. De plus, des pilotes en exercice au sein de la compagnie nationale avancent que l’Embraer 190 E2 ou encore l’ATR 42-600 seraient en mesure de couvrir ces liaisons où la concurrence s’avère être loin de la portée de la compagnie nationale. Ces experts avancent que ces deux derniers modèles sont plus malléables et plus adaptés pour le marché malagasy. Pour eux, le choix de ces aéronefs est défini à partir d’une étude basée sur les statistiques enregistrées par Air Madagascar durant plusieurs années d’activités concernant, entre autres, les fréquences de vol, le nombre de passagers selon les saisons ainsi que les conditions techniques exigées par les aéroports de Madagascar. « Le choix des modèles Embraer 190 E2 et l’ATR 42-600 pour les vols moyens- courrier ainsi que du Boeing 787-900 pour les vols longs- courrier afin de renforcer la flotte de Madagascar Airlines a été proposé à partir du Business plan avancé par l’ensemble des employés de Madagascar Airlines ainsi qu’après les études du cabinet Bearing Point qui a été mandaté pour les études techniques et financières en vue de la relance de la compagnie. Notre expertise en aval a été ainsi considérée par les dirigeants de la compagnie qui, auparavant, décidaient toujours en amont pour ensuite imposer tel ou tel appareil inapproprié pour le marché national », arguent nos experts.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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