Publié dans Economie

Période de confinement à Madagascar - Le recours au transfert d’argent inévitable

Publié le mercredi, 05 août 2020

Il est 6 heures du matin. Sylvie, une mère de famille, sort de chez elle pour aller rejoindre une agence de transfert d’argent international. Elle doit récupérer de l’argent qu’un de ses proches lui a envoyé depuis l’étranger. « Ma fille aînée travaille dans un autre pays depuis près de deux ans. Elle nous envoie habituellement de l’argent pour compléter notre budget. Actuellement, vu la situation, cet argent est la bienvenue. Je travaille dans les domaines de l’habillement et de l’artisanat. Mais avec la crise, le marché a régressé et nos revenus sont particulièrement limités. Nous avons du mal à joindre les deux bouts. Ma fille a tenu à nous soutenir financièrement en ces temps difficiles », confie-t-elle. Arrivée à l’agence, située à quelques mètres de sa maison à Andravoahangy, elle retrouve déjà une dizaine de personnes qui sont la queue, attendant l’ouverture de l’agence. Elle récupère ainsi un numéro et s’aligne.
Ces derniers mois, les services de transfert d’argent à l’international dans la Capitale sont particulièrement débordés. Plusieurs ménages, comme c’est le cas de cette femme, voient leurs revenus s’effriter au fur et à mesure que cette crise se prolonge. Leurs familles et proches leur envoient ainsi de l’argent depuis l’étranger pour les aider à tenir le coup. « Nous avons constaté une nette augmentation des personnes recevant de l’argent depuis l’étranger. Tous les matins, nous recevons une centaine de gens, alors qu’en temps habituel, nous n’atteignons pas ces chiffres en une journée. Nous sommes même contraints de refuser certains d’entre eux parce que le temps est limité à cause des restrictions mises en place par les autorités », explique le responsable d’une agence. Les personnes comme Sylvie, qui souhaitent récupérer leur argent le plus vite possible, doivent sacrifier leur sommeil pour aller faire la queue.
De même, le transfert d’argent au niveau national a aussi enregistré une légère hausse, notamment celui effectué par le système « mobile money ». « La circulation des personnes est particulièrement restreinte. Toutefois, les activités économiques doivent quand même continuer, vu que les besoins du marché sont toujours présents. Les opérateurs optent ainsi pour le "mobile money" pour payer leurs fournisseurs ou pour recevoir leurs revenus. Les familles y ont également recours pour soutenir ses proches en ces temps de crise », soutient un responsable. Les opérateurs n’ont pas encore effectué de bilan. Mais de leur point de vue, cette hausse de transfert au cours de ces derniers mois est vraiment palpable.
Dans tous les cas, cette popularité des services de transfert d’argent ne profite pas seulement aux opérateurs mais surtout aux familles les plus démunies face aux impacts de cette crise sanitaire, comme le cas de Sylvie.
Rova Randria

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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