Publié dans Economie

Aires protégées - Baisse des financements étrangers

Publié le lundi, 27 avril 2020

7 milliards d’ariary. C’est le financement accordé par la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar (FAPBM) pour cette année. Cette somme est allouée à onze gestionnaires d’aires protégées, entre autres Madagascar National Parks, Wildlife Conservation Society, Asity Madagascar ainsi que le Groupe d’Etudes et de Recherche sur les Primates (GERP). Selon le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Baomiavotse Vahinala Raharinirina, ce financement risque de diminuer étant donné que le capital de la FAPBM est placé sur le marché financier.

« Le coronavirus affecte l’économie mondiale, impliquant entre autres la baisse des financements étrangers pour les aires protégées. Notre pays dispose en ce moment de 144 aires protégées dont 46 sous la gestion de Madagascar National Parks, 92 gérées par des Organisations non gouvernementales et 15 sous la supervision du MEDD. Ces aires protégées sont catégorisées en deux. La première catégorie rassemble les aires protégées établies avant 2005 dont la gestion est financée par le Gouvernement français, le Gouvernement allemand et la Banque mondiale. La seconde catégorie rassemble ce qu’on appelle les " nouvelles aires protégées ". Ces dernières bénéficient du financement de la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar (FAPBM), détenant un capital de 75 millions de dollars. Actuellement, 40 aires protégées sont financées par ladite Fondation. A cause de l’impact du Covid-19 sur l’économie internationale, ce financement, placé dans le marché financier mondial, risque d’être réduit, ce qui affectera énormément les aires protégées de Madagascar. Cela contraint les gestionnaires à réduire toutes les activités touristiques pour le moment », explique le ministre de l’Environnement. 

En réalité, les gestionnaires des aires protégées rencontrent des problèmes de financement durable. Leurs sources de revenu n’arrivent pas à couvrir toutes leurs dépenses. Il faut savoir que le coût de gestion des aires protégées (AP) varie en moyenne de 3 à 6 dollars par hectare par an. Si les AP sont indépendantes les unes des autres, il se peut que certains sites arriveront à financer eux-mêmes leurs propres besoins. Mais pour Madagascar, les AP se trouvent dans un réseau. Du coup, un site beaucoup plus visité finance les autres qui sont moins visités, voire ceux qui sont isolés. Les aires protégées dans la Grande île s’étendent actuellement sur 7 millions d’hectares. 

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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