Publié dans Société

Disparition des villageois à Ambilobe - Le directeur général du BNGRC s’explique

Publié le mardi, 02 avril 2024
Le District d’Ambilobe est submergé par l’eau Le District d’Ambilobe est submergé par l’eau

Un trouble à l’ordre public. Des publications sur la disparition inquiétante des villageois dans le village de Beriziky, avant l'entrée à l’usine SIRAMA Ambilobe, Région Diana, ont fait le tour des réseaux sociaux dans la matinée d’hier. Une situation qui a engendré la colère des citoyens. Ils ont pointé du doigt une intervention échouée des autorités locales, plutôt que de l'Etat en général.
Face à cette situation, le directeur général du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le Général de division Elack Olivier Andriankaja, a apporté une explication. D'après lui, la population a vécu autant de rumeurs et de désinformations ces derniers temps à cause de l’inondation et le passage du cyclone Gamane. Des actes malveillants qu’il définit comme une déstabilisation de l’ordre public. Selon ses explications, le village de Beriziky est certainement touché par cette inondation. « Tout le village est submergé dans l’eau. Cependant, cette localité se trouve seulement à quelques kilomètres de l’endroit où le Président de la République a effectué une intervention la semaine dernière. Si tel est le cas, le Chef de l’Etat et le BNGRC seraient les premiers à être au courant de ce malheureux événement », s’explique-t-il.
Et lui de poursuivre que sincèrement, le village est déserté par ses habitants, mais ces derniers ont été évacués ailleurs, avant même l’arrivée du cyclone. « D’après nos études, nous avons réalisé que ce village encourt un grand risque d’inondation, vu sa situation géographique. Par conséquent, nos équipes ont effectué une sensibilisation sur place 48 heures avant l’arrivée de ce cyclone. La population a été évacuée ». D’ailleurs, le chef du District d’Ambilobe a avancé qu’il a été surpris par cette nouvelle.
A travers la mise en place du Comité de gestion des risques et des catastrophes, le BNGRC a envoyé les premiers secours à la population d’Ambilobe. Ces dons sont composés de 8 tonnes de riz, 1,6 tonnes de légumineuses, 800 litres d'huile. 1.550 ménages et 6.223 personnes en sont les bénéficiaires. Le District de Sambava et celui de Vohémar ont également reçu leur part en fin de semaine dernière.

Bilan après le passage de Gamane
Au sujet du dernier bilan après le passage du cyclone Gamane et des fortes pluies, 4 Régions ont été touchées, à savoir Analanjirofo, DIANA, Atsinanana et SAVA. 3 personnes sont disparues dont une respectivement à Antsiranana II, Antalaha et Sambava. 19 personnes ont perdu la vie et 4 autres sont blessées.
Au total, 89.465 personnes sont sinistrées, soit 22.189 ménages. Actuellement, 22.615 personnes sont déplacées dans 78 sites d’hébergement communs. 18.834 cases d’habitation sont inondées et 779 autres ont été détruites. Concernant les infrastructures scolaires, 22 salles de classe sont totalement décoiffées, tandis que 106 autres ont été partiellement détruites. Enfin, 2.236 ha de rizières sont inondées et 665 ha de champs de riz ont été ensablés.
D’après la Direction générale de la météorologie, aucune alerte « fortes pluies » ne concerne le nord de Madagascar. Toutefois, la prévision météorologique estime un épisode de fortes précipitations pour la partie littorale du Sud-est, les 2 et 3 avril. La vigilance « fortes pluies » reste d’actualité pour les Districts de Nosy Varika, Mananjary, Manakara, Vohipeno, Farafangana et Vangaindrano. Les littoraux Sud et Est du pays sont placés en vigilance rouge « forte houle » dont les côtes des Régions d’Analanjirofo et Atsinanana. Pour les deux prochaines semaines, les risques d’activité cyclonique seront faibles.
Anatra R.

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff