Publié dans Société

Vie familiale - Le célibat tardif en hausse

Publié le vendredi, 15 mars 2024

Un choix. Si le mariage précoce est un phénomène inquiétant dans les autres Régions de Madagascar, le célibat tardif en est un à Antananarivo. D'après une étude panafricaine menée par l'Institut de recherche pour le développement (IRD) concernant les dynamiques familiales, le « célibat tardif » et la « stérilité volontaire » se multiplient dans trois Capitales africaines dont Lomé au Togo, Ouagadougou au Burkina Faso et Antananarivo à Madagascar. Davantage de femmes sont célibataires après 30 ans et celles âgées de plus de 40 ans sont plus nombreuses à ne pas avoir d’enfant volontairement.

A Antananarivo et Ouagadougou, environ 5 % des femmes âgées de plus de 30 ans ne sont pas mariées, tandis qu’elles sont de 9 % à Lomé. Selon la chercheuse au sein de l’IRD, Valérie Delauney, il s’agit d’une évolution très importante. Le célibat tardif est défini comme le fait de ne jamais avoir été mariée au-delà de 30 ans. Or, l’âge moyen de mariage dans ces trois pays tourne autour de 20 ans. La « stérilité volontaire » est une volonté de ne pas concevoir d’enfant. 7 % à 8 % des femmes âgées de plus de 40 ans résidant à Antananarivo, Lomé ou Ouagadougou n’ont volontairement pas d’enfant. 

Ces pratiques sont dues à plusieurs situations dont le plus important est la poursuite des études. Plus les femmes poursuivent leurs études, plus elles ne pensent pas au mariage, de même pour concevoir un enfant. Ainsi, les deux pratiques peuvent s’accompagner d’une stigmatisation. A Madagascar, comme au Togo ou au Burkina Faso, la « norme socialement reconnue » est de se marier et d’avoir des enfants avant 21 ans. Alors, quand on sort de cette norme, on s’exposera au jugement de la société. D’après les chercheurs, ces phénomènes de célibat tardif et de stérilité volontaire ne sont pas forcément nouveaux, mais ils restent méconnus par manque de données. « Avec l’étude panafricaine menée par l’IRD, les chercheurs espèrent rendre visibles des situations sociales stigmatisantes et interpeller les pouvoirs publics de ces trois pays dans lesquels cette étude a été réalisée », indique-t-on.

 

Recueillis par Anatra R.

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Editorial

  • Eclipsée !
    Par les temps qui courent, la ferveur du « 13 mai 1972 » s’éteint. Cinquante-deux ans après, la mémoire d’un peuple s’évanouit ! Il ne reste qu’un vague souvenir dans l’esprit des aînés encore vivants à ce jour, des témoins oculaires qui ont vécu en chair et en os l’historique et douloureux évènement. En effet, le temps passe, il ne reste plus grand-chose ! Eclipsée par les mille et une difficultés que chacun doit affronter quotidiennement, la bataille de la campagne électorale troublant, la mémoire des chaudes journées sur la Place du Treize mai disparait au fil des ans. Aucun programme de cérémonie officielle du cinquante-deuxième anniversaire du 13 mai n’a été prévu dans la journée d’hier. On craint toujours de la réminiscence du concept que « Treize mai » véhiculait. Les dirigeants en place se méfiaient d’un « come back » imprévisible sur cette Place maudite pour les uns…

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