Publié dans Société

Assassinat de Danil Radjan - Trois Malagasy à Tsiafahy, un étranger en LP

Publié le lundi, 28 septembre 2020

Le déferrement des suspects incriminés pour meurtre survenu le 19 septembre dernier, du ressortissant Indopakistanais de nationalité française, Ameralli Danil Alibay Radjan (44 ans), a eu lieu au Tribunal d’Anosy, hier. Au terme d’un interrogatoire marathon au Parquet, le verdict tombe : trois accusés, des agents de sécurité travaillant pour le compte d’une entreprise de gardiennage local, ont été placés sous mandat de dépôt à Tsiafahy. Quant au quatrième, un ressortissant étranger qui serait le propriétaire de la société employant les trois autres accusés, a été placé sous contrôle judiciaire.
Leurs auditions étaient particulièrement longues, car ils n’ont pris fin que vers 20h, « Il nous est impossible de révéler quoi que ce soit du moment que c’est désormais le Parquet qui a pris l’affaire en main. Il est donc difficile de savoir ce qu’il est reproché à cet employeur étranger incriminé dans cet assassinat. De même, il est difficile de savoir si l’assassinat de l’Indopakistanais relève de l’initiative des quatre hommes ou non, encore moins de remonter un peu plus la filière », indique une source auprès de la Brigade criminelle.  Cette réponse émanant de la Police à la question ne permet pas de confirmer, ni d’infirmer la thèse d’un règlement de compte fréquemment évoquée. Sauf peut-être que la réponse sera connue lors de la prochaine audience de l’affaire, mais dont aucune date n’a été encore fixée
Retraçons ce qu’on a vécu dans la journée d’hier. Avant que cet auditoire marathon des incriminés, ne se dénoue de cette façon, il y eut d’abord cette longue attente au tribunal. Il était midi et quelques poussières, lundi dernier, lorsque les quatre hommes mis en cause dans le meurtre du Franco-Indien ont finalement fait leur entrée, plutôt sous haute surveillance, car entourés par les hommes armés jusqu’aux dents de la Brigade criminelle (BC), sur le parvis du tribunal d’Anosy, hier. L’un des suspects, comme on l’a retracé plus haut, est le patron d’une entreprise de gardiennage de la place. Il est à la fois un étranger et un ex-légionnaire. Quant aux trois co-accusés, ils sont ses employés. Peu après, leurs auditions se sont poursuivies tout au long de l’après-midi. Par la suite, le dossier a dû être transféré au juge d’instruction auprès duquel les suspects ont dû être auditionnés jusqu’à une heure tardive de la soirée.
Les faits méritent d’être retracés brièvement. Il a alors fallu une semaine pour que la Police mette la main sur le présumé funeste quartet.  Les investigations de cette entité tendent de plus en plus sur la piste de ce dernier. Après une analyse de la vidéosurveillance, les tueurs auraient agi les traits masqués, sans que le visionnage n’ait pas pour autant permis de confirmer la présence du « vazaha » dans le groupe.  Mais il y avait aussi une réquisition des dernières conversations au téléphone de Danil.  Tout cela a alors permis ces coups de filet. A commencer par celle concernant l’un d’eux à Ambohijatovo, vendredi dernier. La poursuite des recherches par les fins limiers de la BC a, par la suite, conduit à un deuxième d’un coup de filet à Anosibe, presque le même jour. Enfin, les deux restants le furent du côté d’Ambatonakanga. D’après une information, le propriétaire d’entreprise aurait tenté de s’opposer par la force à son arrestation qui a fini par devenir musclée.
 Le meurtre de D.Radjan est survenu le samedi 19 septembre dans le Centre commercial La City à Ankorondrano, le lieu du crime, et où la victime résidait d’ailleurs. Les tueurs s ‘étaient particulièrement acharnés sur le malheureux. A preuve, sa figure comporte plusieurs traces de coups, sans parler du fait qu’il aurait été étranglé. Ce samedi après-midi-là, le défunt envisageait apparemment de rentrer chez lui, dans un appartement occupant un angle du bâtiment de ce grand magasin. Ce fut la dernière image que la vidéosurveillance a pu offrir de la victime. Car en cherchant à regagner son appartement, c’était la mort qui était au rendez-vous pour le malheureux. Cela laisse supposer que l’assassinat aurait dû se produire, soit dans les escaliers, soit dans un couloir de l’immeuble. Depuis, ses proches, après une brève période de silence, étaient montés au créneau.  A part la proposition d’appel à témoin véhiculée par le Collectif des Français d’origine indienne de Madagascar ou CFOIM pour retrouver les traces des assassins, ils ont lancé un appel à l’endroit des autorités en place, dont les grands chefs au sein des Forces de sécurité, pour que ces derniers se mobilisent, histoire de faire la lumière sur l’assassinat de Danil.

Franck R.



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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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