Publié dans Politique

Ministre des Affaires étrangères du Japon - En visite à Toamasina ce week-end

Publié le mardi, 23 avril 2024


Ce sera une visite de haute importance pour Madagascar. La ville de Toamasina s’apprête à accueillir la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa qui y sera accueillie le week-end prochain. Hier, deux fonctionnaires du gouvernement nippon, en l’occurrence Kei Katagari et Kenji Kawaguchi, ont rejoint la ville du port en vue de ce grand événement en rencontrant, entre autres, le maire Nantenaina Rakotonirina.
Même si les détails du programme ne sont pas rendus publics, l’on peut se faire une idée de cette visite ministérielle de rare occurrence. Certes, un membre du gouvernement des pays comme le Japon ne se déplace pas n’importe où pour de simples affaires. C’est à Toamasina qu’est basée la plus grande unité industrielle du pays, celle de la compagnie minière Ambatovy dont la firme japonaise Sumitomo est l’actionnaire majoritaire.
Ces dernières années, la coopération bilatérale Antananarivo-Tokyo est presque rythmée par la vie de cette activité minière la plus florissante et la plus productive sur la Grande île. Toutes les rencontres diplomatiques malagasy-nipponnes s’articulent presque exclusivement autour de l’extraction minière d’Ambatovy. De temps à autre, la presse étrangère rapporte des choses non dites à son sujet. Les couloirs aussi en font autant.
La forte implication de l’agence japonaise de coopération internationale (JICA) dans le développement à Madagascar constitue un autre volet important du lien diplomatique entre la Grande île et le pays du Soleil Levant. Outre le domaine agricole, des projets d’infrastructures d’envergure comme la construction de deux nouveaux ponts sur la route nationale 2 à Moramanga et l’extension physique du port de Toamasina sont à mettre sur son compte.
Le mois dernier, la JICA a aussi attribué à la ville d’Antananarivo les premiers lots d’équipements pour l’assainissement de la Capitale. Le projet financé à hauteur de 25 milliards d’ariary vise à renforcer la capacité de gestion des déchets solides dans la ville d’Antananarivo. Mais ce n’est qu’un exemple des interventions parmi tant d’autres de cette agence au profit de la Capitale et de ses banlieues.
Le littoral Est souffre encore des conséquences de récentes fortes intempéries qui l’ont affecté. Les opérations d’assainissement des quartiers s’intensifient ainsi à Toamasina qui venait de recevoir la visite présidentielle la semaine passée quand il y a dirigé un Conseil des ministres décentralisé mercredi soir. Pour les observateurs bien informés, cette initiative ne peut qu’avoir un lien certain avec la venue de la patronne de la diplomatie nipponne sur le sol malagasy.
M.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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