Publié dans Politique

Mauvaise qualité des services - Exaspération des abonnés de la JIRAMA

Publié le mercredi, 09 septembre 2020

Les clients de la JIRAMA sont aujourd'hui au bord de l'explosion. Ces derniers mois, les abonnés de la société d'eau et d'électricité ont multiplié les mauvaises expériences sur les services fournis. Actuellement, ces expériences finissent par exaspérer les clients de la JIRAMA. La dernière en date est celle de la mutation de conduite au niveau du rond-point de la Rocade Est à Nanisana. Les responsables ont annoncé une coupure de seulement une journée. Pourtant, des usagers dans plus de trente quartiers de la Capitale ont subi des problèmes d'approvisionnement en eau pendant plus de trois jours. Jusqu'à aujourd'hui, ces problèmes continuent encore dans les quartiers comme Analamahitsy, Ambohitrarahaba ou encore Ivandry.

« Habituellement, avant la mutation de la conduite à Nanisana, nous avons pu nous approvisionner en eau la nuit, notamment de 21 heures à 5 heures du matin. Mais maintenant, ce n'est plus possible. Même après l'annonce des responsables du retour progressif de l'approvisionnement en eau dans notre zone, il n'en est rien. Cet approvisionnement ne s'effectue qu'au compte-gouttes depuis. Les responsables au sein de la JIRAMA ne cessent de nous mentir alors que la situation est loin de correspondre à leurs dires. Et les mensonges commencent vraiment à nous énerver », se plaint Volana, une lessiveuse habitant du côté d'Analamahitsy. « C'est très bien de faire des travaux pour fournir de meilleurs services. Et nous savons à quel point les infrastructures de la JIRAMA en ont besoin actuellement. Mais lesdits responsables devraient exposer tous les problèmes aux usagers au lieu de promettre telle situation alors que c'est l'opposé qui se produit. Et c'est ce qui énerve les citoyens actuellement, surtout que peu importe le problème rencontré, les factures restent inchangées », rajoute Claude, un père de famille.

Ces mauvaises expériences ne se limitent pas seulement au niveau de la fourniture en eau mais aussi à celui de l'électricité. Du côté d'Itaosy et de Tsimbazaza par exemple, selon les plaintes reçues, la tension est particulièrement basse, endommageant les appareils électriques des usagers. « Certaines fois, seul notre téléviseur marche parce que la tension est tellement basse qu'elle ne supporte plus les autres appareils. Le vrai problème après c'est quand la tension revient brusquement à la normale. Nos appareils électriques explosent, alors que la JIRAMA ne va même pas nous rembourser, elle ne fera que nous apporter une facture exorbitante, chaque mois », s'indigne un des usagers. Rien qu'avant-hier, avec la petite averse, les clients de la JIRAMA ont également dû faire face à des micro-coupures tout au long de la soirée. Des quartiers comme les 67 Ha ont subi des coupures d'électricité jusqu'au petit matin.

La JIRAMA devrait revoir, du moins, une partie de son organisation avant que sa clientèle ne se rebute pour de bon, tellement, elle en aura assez. En tout cas, de son côté, la société fait du mieux qu'elle peut pour améliorer l'expérience client en même temps que ses infrastructures. « Nous nous activons aujourd'hui dans le redressement de la JIRAMA avec le remplacement et la rénovation des infrastructures. De plus, les infrastructures dédiées à l'approvisionnement en eau sont également renforcées avec l'extension de Mandroseza et l'installation des stations conteneurisées autant dans la Capitale que dans toutes les régions du pays. Ces travaux perturbent le quotidien de tous mais nécessaires pour l'amélioration de la qualité des services », riposte la direction de la JIRAMA.

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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