Publié dans Politique

Nouvelle loi sur la communication - Silence assourdissant de l’OJM

Publié le vendredi, 03 juillet 2020


Longue marche pour la liberté. Une série de mots rappelant le titre du plus célèbre livre de Nelson Mandela Madiba après sa libération à la suite de son emprisonnement durant moins de trois décennies. Le chemin parcouru par la nouvelle loi sur la communication médiatisée définitivement adoptée par le Parlement, mercredi dernier, présente à peu près une similarité. Sa genèse date de l’assemblée générale (AG) de l’Ordre des journalistes de Madagascar (OJM) le 20 février 2001.
L’univers du journalisme malagasy doit se réjouir de cette bonne nouvelle. Mais le silence assourdissant de l’OJM, qui reste toujours prompt à réagir à tout fait touchant le secteur, étonne plus d’un. Plus de 48 heures après l’adoption du texte par l’Assemblée nationale, aucune réaction de l’équipe de Gérard Rakotonirina n’a été entendue. Il n’y a ni félicitations ni communiqué de sa part alors que l’organe a été pleinement associé au processus aboutissant à cette énième norme juridique. Elle le ferait peut-être dans les prochains jours.
A ses débuts, le régime Ravalomanana (2002-2009) s’attelait à la révision du texte issu de l’AG de 2001. En dépit de la bonne intention, la démarche engagée échouait jusqu’à la chute de l’ancien Président. Le manque de sérénité durant la transition (2009-2014) était aussi un contexte défavorable. Avec l’avènement du régime Rajaonarimampianina (2014-2019), les défendeurs du projet reprenaient leur bâton de pèlerin.
Mais le prédécesseur de l’actuel régime voulait retailler le texte à sa convenance. La loi de la communication médiatisée adoptée en 2016 créait des polémiques. Les retouches apportées par les gens aux cravates et costumes de couleurs bleue et blanche ne convenaient pas aux exigences du contexte. De tapageuses manifestations avaient même eu lieu. L’on observait alors la ferveur, entre autres, de l’OJM qui protestait énergiquement contre la loi adoptée.
Après son arrivée à la tête du ministère de la Communication et de la Culture, la journaliste ministre Lalatiana Andriatongarivo a intégré dans la liste de ses priorités la révision du texte en vigueur. Son équipe et elle, en collaboration avec l’OJM en particulier, ont alors organisé des consultations régionales. Lors de la restitution finale, Gérard Rakotonirina en personne remettait en mains propres à sa collègue ministre-journaliste la nouvelle mouture.
Celle-ci, après être soumise au rituel de la navette parlementaire, est maintenant considérée comme une nouvelle en attente de contrôle de constitutionnalité avant sa promulgation éventuelle. Seul le Sénat y a apporté quelques amendements. Si la nouvelle loi sur la communication médiatisée était donc un bébé, le ministère et l’OJM seraient les parents génétiques. Mais il semble que la naissance de l’enfant tant désiré déplaise au père.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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