Publié dans Editorial

Phase cruciale

Publié le mardi, 02 avril 2024


Choix du candidat. Si la fin du dépôt de candidature, l’acte décisif, sera effective en cette fin de semaine, le choix du candidat qui portera les couleurs de la formation politique dans une circonscription donnée en est la phase cruciale.
En début d’année, le 15 janvier, nous avions déjà eu l’occasion à travers cette colonne éditoriale d’évoquer dans « Quid du casting » l’importance de la phase préparatoire qui est l’établissement du casting dans le processus électoral. La réussite future du  mandat de la ou du parlementaire dépend étroitement de l’échafaudage ou du montage du casting. De ce casting bien élaboré découlera du bon choix du candidat. A rappeler que la réussite ne se limite pas au moment de l’élection du candidat au poste de maire ou de député, elle se prolongera pour durer tout au long de la mandature de cinq ans. Il est navrant de devoir déclencher la déchéance d’un ou d’une maire ou parlementaire pour cause de conduite inadéquate à son statut d’élu(e) fidèle au principe ou  crédible. L’exclusion d’un élu du rang de la famille politique ou du parti est l’expression quelque part d’un échec de casting sinon du choix de candidat. Nous avions clairement signifié à travers cette Edito du 15 janvier que « l’erreur de casting débouchant vers le mauvais choix de candidat portera certainement et lourdement préjudice aux intérêts majeurs de la Nation ».  L’instabilité d’une Institution, entre autres l’Assemblée nationale, résulte des mauvais choix de candidat. Et quand cette auguste Assemblée se trouve secouée par des mouvements de fronde de quelque nature que ce soit, c’est le pays tout entier qui en pâtit. Au fait, quand l’Assemblée nationale tousse, le pays a de la température, de la fièvre !
Le choix final des candidats ou autrement l’arrêtage de la liste finale des candidats appartient à l’état-major restreint du parti ou d’une plateforme regroupant plusieurs formations soutenant la même idéologie sinon le personnage clé du régime. Pour certains partis qui respectent le principe de la démocratie, le choix des candidats peut être l’aboutissement d’un processus en partant de la base sous forme de « primaire ». La décision finale appartient au bureau politique. Sinon carrément le cas des candidats téléguidés d’en haut. Ce qui n’est pas forcément du goût des membres du parti à la base ! En tout cas, les membres du noyau central du parti doivent se méfier des parvenus sinon des intrus qui arrivent à sauter dans le train … en marche. C’est toujours un danger qui guette en permanence les plateformes ou des coalitions. Des ex de ceci sinon des anciens de cela dont certains parmi eux étaient devenus tristement célèbres pour leurs agissements qui, éreintés par la longue traversée du désert, sautent subtilement sur l’occasion par une opportunité offerte pour afficher leur soi-disant soutien indéfectible au numéro un du pays. D’autres furent des traitres habilement transformés en anges et espèrent revenir aux affaires …
La date butoir du dépôt des dossiers pour acter la candidature est fixée pour ce samedi 6 avril 2024. On suppose que la course pour la dernière ligne droite se fasse sans merci. C’est le moment le plus délicat du processus qu’il faille prendre toutes les précautions. Une phase finale voire cruciale qui déterminera l’avenir.
Ndrianaivo


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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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