Publié dans Editorial

Prélude

Publié le mercredi, 06 mars 2024


Certaines stars pour le gala du 29 mai jouent déjà le prélude. Des têtes d’affiche qui s’apprêtent à participer pour ce grand show montent déjà sur scène et déclament l’avant-propos du morceau.
Par le décret pris en Conseil du Gouvernement du 15 février, les législatives auront lieu le 29 mai. L’Exécutif valida la proposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour la date des communales, les membres du Gouvernement ne se sont pas encore prononcés. Sur ce, rappelons que la CENI a soumis la date du 6 novembre 2024. En fin de mandat cette année 2024, les députés et les maires/conseillers municipaux ou ruraux se préparent à céder leurs postes respectifs et laisser la place ou à rempiler.
En adoptant la date du 29 mai pour les législatives, le Gouvernement a mis un terme sur les spéculations de jumelage en un seul jour les deux scrutins, législatives et communales. Mahazoarivo a écarté d’un revers de la main l’idée d’élire dans la même journée les députés et les maires/conseillers. Une idée qui a fait son bonhomme de chemin mais finalement abandonnée pour des raisons que le commun des mortels ignorent exactement ou officiellement les détails.
En vue de ce scrutin du 29 mai, les futurs candidats entrent déjà en prélude de la pré-campagne. A Madagasikara, la loi sinon le Code électoral reste muet sur la pré-campagne électorale. Personne n’est en mesure de déterminer à quand débute-t-elle et quelles sont les modalités qui le régissent ? Tout comme le budget de campagne de chaque candidat où la loi demeure vague. Et ce en dépit des cris persistants de la société civile.
Les états-majors politiques se préparent activement pour la bataille. Certains se trouvent déjà sur terrain et s’entrainent. D’autres montrent les muscles, les biceps et ventraux pour impressionner.
La multiplication par quatre de la caution ne semble guère gêner les postulants. A noter que par le même décret de convocation des électeurs pour le 29 mai, le Gouvernement a décidé de revoir à la hausse la caution que tout prétendant doit s’acquitter à 20 millions Ar au lieu de 5 millions d’Ar en 2019. La raison officielle avancée étant la nécessité pour candidat retenu de contribuer aux frais du scrutin et également pour dissuader les aventuristes et les éventuels candidats farfelus de s’abstenir. Toujours est-il qu’entre 100 millions et 25 millions de francs, il faut le faire ! Autrement dit, il faut oser le franchir !
Les formations politiques du pouvoir hésitent, pour le moment, sur la stratégie à adopter. Liste unique ? Ou bien, en rang dispersé ? Les deux options ont chacune leurs avantages et inconvénients. Apparemment, le TGV, le noyau central du régime Orange semble privilégier le jeu personnel. Un test pour le parti fondé par le président Rajoelina d’évaluer sa puissance entre tout. Alors que le parti Freedom de Lalatiana Rakotondrazafy propose dès le début l’ « alliance stratégique ». Quant à l’opposition, le concept « samy mandeha, samy mitady » prend le dessus. Au fait, l’ancien Chef de l’Etat Ravalomanana souffle le chaud et le froid. Il mène en bateau les autres. L’union sacrée du Collectif des candidats vole en éclats. L’avenir nous le diras quel sera le sort de cette opposition morcelée au prochain scrutin.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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