Publié dans Editorial

Du discernement s’impose !

Publié le vendredi, 02 février 2024

La session extraordinaire à l’Assemblée nationale bat son plein. Une session essentiellement dominée par le face-à-face entre Gouvernement et députés. Une obligation imposée par la Loi fondamentale au cours de laquelle le Gouvernement par son chef interposé présente la Politique générale de l’Etat (PGE) suivie de débats. On entre depuis jeudi dans le vif du sujet.

En effet, le Premier ministre, chef du Gouvernement, se soumet au rite du « grand oral » devant les élus, les dignes représentants du peuple. Ntsay Christian a brillamment exposé et défendu l’intérêt majeur que représente la teneur de la PGE pour la relance effective du pays. A travers le programme de mise en œuvre de cette Politique générale, le Gouvernement s’engage à se rapprocher davantage de la population et cela afin de l’accompagner beaucoup plus dans les efforts pour améliorer les conditions de vie de chacun. D’ailleurs, le volet social tient une place de premier plan dans toutes les actions à accomplir. 

A la lumière du déroulement de la séance du grand oral effectué par le PM, il semble bien qu’on soit loin des tumultes de l’année passée. Le vent de la raison a soufflé à Tsimbazaza. Les frondeurs d’hier préfèrent jouer la carte de l’apaisement. Visiblement, une majorité assagie affrontera le face-à-face avec les membres de l’Exécutif. Rappelons que la dernière séance « questions – réponses » entre les membres du Gouvernement et les élus de l’Assemblée nationale datait du mois de  juin 2022 au CCI Ivato. Et après, ce furent une série de séances de « fangala-piery » pour en arriver à un certain moment au couac de l’année dernière où la séance n’avait pas pu avoir lieu. Après avoir attendu vainement pendant deux tours d’horloge, le PM Ntsay Christian dut se rendre à l’évidence que les députés snobèrent la séance. Un scandale inédit ! Les élus parlementaires ont fait preuve de manque flagrant de discernement. Une confusion s’établit dans leur mode de pensée entre intérêts supérieurs de la Nation et petits calculs politiques. Ils n’étaient pas conscients de la gravité de leurs « bêtises ». En se conduisant comme des enfants gâtés, de la sorte, les députés piétinent les dispositifs de la Constitution. Les séances de face-à-face, questions / réponses, entre Gouvernement et députés ne relèvent point du caprice de personne. C’est une obligation constitutionnelle qui s’impose aux deux parties, membres du Gouvernement et députés, pour débattre avec du grand sérieux sinon de façon solennelle, la direction des affaires nationales. Le débat sur la manière avec laquelle on va exécuter la Politique générale de l’Etat est une affaire de très haute importance. L’avenir du pays en dépend.

Fort heureusement que tout le monde semble bien se ressaisir. A l’image de la séance respectant la règle de l’art … politique du grand oral de jeudi, on ose croire que la séance de face-à-face plus tard entre Gouvernement et Assemblée nationale aura bel et bien lieu. Certes, on est en fin de mandat et chacun qui veut rempiler anticipe déjà le scrutin à venir. L’éthique politique exige à chaque parlementaire de mener à bien, jusqu’au bout, la mission dont on s’est fixé.

Du discernement s’impose ! On est un membre élu du Parlement et on le respecte jusqu’à la fin du mandat.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Eclipsée !
    Par les temps qui courent, la ferveur du « 13 mai 1972 » s’éteint. Cinquante-deux ans après, la mémoire d’un peuple s’évanouit ! Il ne reste qu’un vague souvenir dans l’esprit des aînés encore vivants à ce jour, des témoins oculaires qui ont vécu en chair et en os l’historique et douloureux évènement. En effet, le temps passe, il ne reste plus grand-chose ! Eclipsée par les mille et une difficultés que chacun doit affronter quotidiennement, la bataille de la campagne électorale troublant, la mémoire des chaudes journées sur la Place du Treize mai disparait au fil des ans. Aucun programme de cérémonie officielle du cinquante-deuxième anniversaire du 13 mai n’a été prévu dans la journée d’hier. On craint toujours de la réminiscence du concept que « Treize mai » véhiculait. Les dirigeants en place se méfiaient d’un « come back » imprévisible sur cette Place maudite pour les uns…

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