Publié dans Economie

ODOF - Analanjirofo s’équipe en usine de transformation

Publié le mardi, 23 avril 2024



Un pas vers l'autonomie agricole et le soutien des producteurs locaux. Le Président Andry Rajoelina a inauguré  la zone industrielle de séchage de fruits à Fenoarivo- Est. Lors de cette cérémonie  qui a eu lieu ce  19 avril, le Président a annoncé : « Que les produits qui sortent de cette usine que nous mettons en place prospèrent. Le pouvoir d'achat des agriculteurs augmentera, ce qui leur permettra de produire et de vendre leurs produits également ». Cette initiative a été accueillie avec ferveur par les fruiticulteurs de la Région d'Analanjirofo, qui ont reçu la bénédiction présidentielle lors de cette inauguration. Le Président Rajoelina, accompagné du Premier ministre Ntsay Christian, des parlementaires et des membres du Gouvernement, a souligné l'importance de cette usine dans une Région aussi fertile que celle d'Analanjirofo. "Analanjirofo est un endroit très productif, mais souvent, lorsqu’il n’y a pas d’acheteurs les produits se gâtent," a-t-il ajouté, mettant en lumière l'urgence de telles installations. Ce projet fait partie  du programme ODOF (One District One Factory), une vision  pour stimuler l'économie locale et soutenir les producteurs. En effet, le Président a également annoncé l'ouverture prochaine d'une usine de jus de laitue dans la même zone, affirmant : « Toutes les laitues qui ne seront pas exportées seront données à la coopérative et nous les recyclerons. Le jus de litchi mondial provient de Thaïlande. Je dis depuis longtemps qu'on peut bien le faire à Madagascar ». Pour concrétiser cette vision, le Président a encouragé les agriculteurs à se regrouper en coopérative, offrant ainsi la possibilité d'augmenter la capacité de production de l'usine. Actuellement, 15 coopératives comptant 1 125 membres bénéficient directement du séchage des fruits ODOF à l'Est de Fenoarivo.

Nouvelle perspective économique

La coopérative Taratra, une coopérative locale, a été sélectionnée pour gérer l'entreprise après avoir répondu à l'appel à projet du ministère de l'Industrie et du Commerce (MIC). L'équipement de l'usine peut être utilisé pour sécher divers types de fruits, offrant ainsi une polyvalence appréciée par les agriculteurs. L'usine de séchage de fruits locale présente des capacités, pouvant sécher jusqu'à 1 tonne de bananes en seulement 1 jour et demi. La machine peut traiter entre 200 et 300 kilos de fruits par charge, avec des temps de séchage de 16 heures pour la laitue, 12 heures pour les bananes et quatre heures pour l'ampalibe (fruit du jacquier). En plus de soutenir les agriculteurs locaux, le MIC a également travaillé en étroite collaboration avec les exportateurs de laitue. Ils ont convenu d'acquérir des équipements de séchage de fruits pour 9 Municipalités, renforçant ainsi le potentiel économique de ces Régions. Les agriculteurs expriment leur gratitude pour cette usine   qui promet de transformer leur réalité économique. "C'est la preuve que le développement de Madagascar part de la base," a déclaré Félice Modeste, président de la coopérative Taratra. Cette usine ouvre de nouvelles perspectives économiques pour les agriculteurs locaux, mais elle incarne également la vision d'un développement durable et inclusif pour tous.

Carinah M.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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