Publié dans Economie

Exploitation illicite de bois - Des opérateurs appréhendés à Menabe

Publié le dimanche, 12 juillet 2020

Cette crise sanitaire est en passe de devenir une crise environnementale. Certains opérateurs, plus particulièrement ceux qui œuvrent dans le domaine du tourisme, se ruent vers l’exploitation illicite des ressources naturelles. Les arrestations se multiplient ainsi au cours des derniers mois. Rien que la semaine dernière, les autorités au niveau de la Direction régionale de l’Environnement et du Développement durable (DREDD) de Menabe ont appréhendé des exploitants illicites de bois, voire de bois précieux. Une cinquantaine (52) de madriers de palissandre ont en effet été saisis dans le Fokontany de Bemolanga, Tsiamahavaokely.

« Plusieurs cas d’exploitation illicite de ressources naturelles ont été recensés dans la région. Dernièrement, nous avons découvert que les trafiquants cachaient leurs marchandises dans les rizières. Ils y stockent le bois avant de les transporter vers les clients. Ils s’approvisionnent en bois dans le nord de Befasy », expliquent ces responsables. Toutefois, les investigations sur ces infractions environnementales sont actuellement en cours afin d’identifier les principaux commanditaires de ces exploitations.  Outre cette arrestation, la DREED de Menabe a également débusqué les auteurs de l’exploitation et la commercialisation illicites de bois issus des forêts de mangroves.

Il faut croire que l’exploitation illicite des ressources naturelles règne particulièrement dans cette région du pays. La ministre de l’Environnement et du Développement durable vient même d’effectuer une descente sur terrain, il y a quelques jours de cela, pour constater de visu l’étendu du problème dans cette zone, plus précisément dans la réserve naturelle de Menabe Antimena où des hectares de forêts sont ravagés chaque année par le feu et la culture sur brûlis de maïs et d’arachide. Un constat précis permettra notamment de définir des solutions plus adaptées à ce problème.

Solutions

En tout cas, ces auteurs de crimes environnementaux devront être punis selon les lois en vigueur. Pour ce faire, le ministère de l’Environnement et du Développement durable coopère avec la Justice et les Forces de l’ordre. Néanmoins, la lutte contre la dégradation de l’environnement ne devrait pas se limiter à l’arrestation des auteurs de ces crimes. Le ministère compte notamment renforcer les sensibilisations et l’éducation environnementale. Mais il faudrait également prendre en considération les sources de revenus des différentes communautés environnantes des aires protégées. Si ces gens agissent ainsi, c’est avant tout parce qu’ils ont besoin d’argent pour survivre.

Rova Randria

 

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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