Publié dans Société

Parc national marin de Nosy Hara - La gouvernance participative porte ses fruits !

Publié le mardi, 23 avril 2024
Des comités locaux du parc, engagés dans la conservation et la gouvernance participative Des comités locaux du parc, engagés dans la conservation et la gouvernance participative

Les communautés confirment leur engagement. Le renforcement de leur capacité ont permis d’améliorer la gouvernance du parc national marin de Nosy Hara, grâce au projet BIOPAMA initié par l’ONG « Conservation Centré sur la Communauté » ou C3 Madagascar. En fait, l’efficience de la gouvernance participative se manifeste par la consolidation des patrouilles périodiques, planifiées par « Madagascar National Parks » et le Comité de surveillance de l’Aire protégée ou COSAP. Les membres de ce dernier ont été restructurés, avant d’unir tous les comités locaux du parc (CLP) en une entité unique reconnue par son appellation l’union « Miray Aina ». Celle-ci dispose désormais de personnalité juridique ainsi que d’une reconnaissance légale et administrative. De plus, l’adhésion de la communauté est passée de 315 CLP en 2021 à 676 actuellement. 3 CLP sur 10 étant des femmes, lesquels interviennent dan les 21 villages du parc national.
210 CLP ont été formés par C3 Madagascar sur le suivi des écosystèmes marins. D’autres ont bénéficié d’une formation en communication, en rapportage et en gestion financière. Aussi, des jeunes et des femmes ont été privilégiés pour la construction des pépinières de mangrove sur 5 villages. Ladite ONG utilise également ses jeunes ambassadeurs, les « Junior Ecoguard », pour sensibiliser la masse durant la célébration des trois grandes journées mondiales.
En outre, le projet ne cible pas uniquement les CLP mais également les pêcheurs travaillant sur Nosy Hara, en mettant l’accent sur leur professionnalisation. Pour ce faire, une association des pêcheurs a d’abord été constituée dans chacun des 21 villages avant d’octroyer à leurs 937 membres leurs cartes d’identification professionnelles. Cet effort, approuvé et soutenu par la Direction régionale de la Pêche et de l’Economie Bleue de la DIANA, offre une facilité de contrôle et de mainmise sur les activités de pêche de la région par l’autorité compétente.
Avec ses activités entreprises depuis le début 2023, les résultats à mi-parcours du projet BIOPAMA semblent satisfaisants. Pour sa seconde année de mise en œuvre, les CLP seront dotés de 9 nouveaux bateaux à moteur ainsi que d’équipements pour faciliter les patrouilles. Deux grandes célébrations seront aussi au programme cette année, outre la restauration du paysage naturel marin de mangroves sur 5 sites. Le programme touche non seulement le genre humain et l’écosystème mais renforce surtout le sentiment d’appartenance des membres de la communauté au milieu au sein duquel ils vivent, se nourrissent et évoluent. Pour une communauté engagée et résiliente…
Recueillis par P.R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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