Publié dans Economie

Coronavirus - Le secteur touristique malagasy perd 1 900 milliards d’ariary

Publié le vendredi, 17 avril 2020


Réservations annulées à 100 %, avions cloués au sol, paquebots refoulés, restaurants fermés. Le secteur du tourisme assiste en ce moment à une chute drastique de ses activités. Cette année est tout simplement noire pour les opérateurs dans ce domaine. La crise sanitaire engendre un manque à gagner colossal. « Le secteur touristique a enregistré 1 900 milliards d’ariary de perte depuis la propagation du coronavirus dans le monde, c’est-à-dire depuis le mois de janvier. La situation s’est empirée à partir du confinement. A noter que les trois derniers trimestres représentent 83 % du volume d’affaires dans le tourisme car la haute saison commence de mi-juillet à mi-novembre. La perte sur la totalité de l’année est ainsi évaluée à 80 % du fait d’une prolongation des mesures de confinement et de la fermeture des frontières », déclare Afick Sandra, directeur exécutif de la confédération du tourisme de Madagascar (CTM), hier. Il faut savoir que des milliers d’emplois sont actuellement en jeu tout au long de la chaîne de valeur. La pandémie affecte 44 000 emplois directs et plus de 300 000 emplois indirects. Les groupes de population vulnérable tels que les femmes, les jeunes et les populations rurales sont les plus exposés.
Plan de relance
Un choc sans précédent. Le secteur touristique a besoin d’un soutien urgent de la part du Gouvernement pour préserver l’emploi et sortir de la crise. Les opérateurs ont déjà bénéficié des mesures économiques et fiscales tels que les moratoires pour les crédits bancaires, l’allongement des échéances fiscales. De leur côté,  les opérateurs s’orientent de plus en plus vers la promotion du tourisme local. « Le tourisme national fait partie des axes majeurs afin de répondre rapidement aux besoins urgent du secteur. Notre vision consiste à concevoir des offres attractives à la portée des Malagasy. Des réductions de prix sont appliquées sur des offres "tout inclus" et répertoriées sur un site dédié. Dans le cadre de l’élaboration du plan de mitigation, nous avons proposé d’autres mesures telles que l’appui à la trésorerie des entreprises, le soutien à la communication contre la stigmatisation des étrangers et des personnes venant des foyers de l’épidémie, la relance des marchés prioritaires. Ce plan de relance économique sera achevé d’ici la fin de ce mois », explique le directeur exécutif. La Confédération du tourisme de Madagascar fait entièrement confiance à l’Etat qui a su dès le début de la crise écouter et répondre positivement aux requêtes des opérateurs.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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