Publié dans Politique

Infrastructures carcérales - Un vaste chantier du ministère de la Justice

Publié le mardi, 08 septembre 2020

Inhumain, dégradant, … Ces mots sont souvent entendus lorsque les défenseurs des droits de l’homme parlent de la qualité, ou plutôt du manque de qualité des prisons de Madagascar. La surpopulation carcérale chronique, la vétusté du parc pénitentiaire à Madagascar, sont entre autres les critiques émises à l’endroit de la quasi-totalité des prisons de la Grande-île. Pour lutter contre le surpeuplement des prisons, la réhabilitation et la construction d’infrastructures pénitentiaires aux normes sont un défi de l’actuel régime. Exemple le plus récent : un vaste programme de construction d’infrastructures initié par le ministère de la Justice doit voir le jour d’ici trois ans. Selon le département ministériel de Faravohitra, 14 prisons seront ainsi construites, parmi lesquelles figurent notamment les prisons d’Imerintsiatosika et de Fianarantsoa. Les travaux de construction de prison à Toamasina, Ihosy, Antananarivo Avaradrano, Fenoarivo Atsinanana, Ambositra, Sainte Marie, Amboasary Atsimo et Belon’i Tsiribihina, sont prévus débuter cette année. Les Districts d’Antsiranana, Besalampy, Ambilobe et Atsimondrano Tsiafahy, devraient obtenir leurs nouvelles infrastructures en 2021. Outre la construction de nouvelles infrastructures carcérales, la réhabilitation de certaines maisons est aussi dans les tuyaux. Suite à la finition des travaux d’extension, la prison de Sambava peut désormais accueillir 250 nouveaux détenus. L’un des objectifs du ministère de la Justice est que chaque District possédant un Tribunal devrait nécessairement avoir sa propre prison afin de faciliter et d’améliorer le travail de la Justice.
10 TPI
A ce sujet justement, le programme de construction d’infrastructures initié par le ministère de la Justice comprend également la construction de dix nouveaux Tribunaux de première instance. Sainte-Marie, Sambava, Ambilobe, Besalampy et Belon’i Tsiribihina seront ainsi les premiers à voir des TPI érigés sur leur territoire. Des établissements similaires devront également être construits à Ambatofinandrahana et Bealanana. Mananara et  Vohémar ne seront pas en reste puisque les travaux de construction de TPI sur place sont prévus pour 2022. Notons que la construction des Tribunaux de première instance répond à des conditions précises. Faut-il en effet souligner que le nombre de Districts demandant à avoir un Tribunal est élevé. L’éloignement, l’état des routes, la croissance démographique, la hausse du taux de criminalité sont ainsi des critères prioritaires à l’installation de ces infrastructures. La construction de ces infrastructures contribuera à améliorer le système judiciaire et carcéral, tout en procédant au désengorgement des prisons, estime le ministre de la Justice. Le Président de la République suit de près la construction de ces infrastructures. Il a particulièrement insisté que 20% des travaux doivent être terminés d’ici la fin de l’année.
La rédaction

Fil infos

  • JIRAMA - Le manager de redressement bientôt dans le ring
  • Lutte contre la corruption à Madagascar - Le CSI pointe du doigt les blocages institutionnels
  • Conseil des ministres décentralisé - Focus sur Toamasina
  • Législatives - 470 prétendants à l’assaut des 163 sièges au Parlement
  • Akamasoa - Le Père Pedro songe à son remplacement
  • Formation sur les métiers du BTP - Des jeunes femmes se démarquent !
  • Exécutif - Premier Conseil des ministres décentralisé à Toamasina
  • Actu-brèves
  • Non homologation du stade Barea - Madagascar lourdement sanctionné par la CAF
  • Baccalauréat 2024 - Les candidats libres au cœur d’une controverse

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

A bout portant

AutoDiff