Publié dans Politique

Eglise FJKM - Célébration de son 52e anniversaire ce jour

Publié le lundi, 17 août 2020


L’Eglise de Jésus Christ à Madagascar ou la FJKM a exactement 52 ans ce mardi 18 août. Chaque paroisse célèbrera cet anniversaire et organisera un culte pour le marquer, en observant scrupuleusement les consignes sanitaires. C’est certainement une des raisons pour lesquelles le président de cette grande entité cultuelle d’obédience chrétienne, le pasteur Irako Andriamahazosoa Ammi, a annoncé la reprise des services de toutes les paroisses sur le territoire dès que les autorités ont décrété l’assouplissement des mesures dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.
Chaque année, les mois d’août et de septembre sont aussi une saison faste pour presque toutes les paroisses qui organisent à cette occasion la « fête de la diaspora » (fetin’ny taranaka). Il s’agit d’un moment de communion et de rassemblement annuels des gens d’une même origine et ayant en commun la foi selon l’enseignement de l’église protestante réformée. C’est aussi un moment d’encourager les membres de la diaspora à soutenir des œuvres locales de l’église.
La lutte contre la Covid-19 étant, la FJKM entend distribuer des aides sociales à quelque 4 000 personnes ou ménages nécessiteux comme les orphelins et les veuves. Pour cela, elle procède à une levée de fonds et une collecte d’objets susceptibles d’être réattribués aux ciblés. La valeur unitaire du don – comprenant, entre autres, des cache-bouches, des produits de première nécessité, des tracts éducatifs – est estimée à l’équivalent de 40 000 ariary. Un appel au jeûne a aussi été lancé par-delà la nécessité de prier pour le salut du pays.
Ecoles de type européen
La FJKM est née de la fusion des héritages des trois entités historiques à savoir, la London Missionary Society (LMS), la Friends Foreign Mission Association (FFMA) et la Mission protestante française (MPF). Le 18 août 1819, la délégation déployée par la LMS, conduite par David Jones et Thomas Bevan, a débarqué à Toamasina avec comme missions principales d’évangéliser l’île et d’apporter les lumières. Les missionnaires ont fait fonctionner les premières écoles de type européen à Madagascar avec l’accord du souverain Radama I. Ils sont autorisés à ouvrir des églises en même temps.
L’expansion de leurs interventions a été telle qu’il a fallu demander de l’aide auprès d’autres missions en Angleterre. La FFMA a été la première à y donner une suite immédiate. Elle a alors dépêché à Madagascar Joseph Sewell et Louis Street accompagné de son épouse Sarah. Ils sont arrivés à Antananarivo le 1er juin 1867. Ils se joints à l’équipe de la LMS en place pour l’œuvre éducatrice. Ils ont également contribué à la consolidation des activités de l’église protestante.
Le rapport entre le pouvoir colonial et l’église protestante sous la férule des Anglais a connu des moments sombres au début de l’ère coloniale. Pour contourner les tracasseries administratives, la LMS et la FFMA ont demandé à la Société des missions évangéliques de Paris l’envoi des missionnaires. La toute première mission protestante française à la suite de cette sollicitation comprenait Henri Lauga et Frédéric Kruger. Ils ont débarqué au début de février 1896. Puis, ils ont été reçus par la reine Ranavalona III le 1er mars de cette même année. Les missionnaires français ont aussi pris une part active à l’éducation des Malagasy et à l’œuvre de l’église.
Malgachisation
Lors du Comité annuel de la FFMA le 11 mars 1950, celle-ci a écrit à la LMS et à la MPF en leur faisant savoir que le temps est venu, pour les trois entités indépendantes les unes des autres, de s’unir en vue de former une seule et unique entité. La constitution du Comité de l’union qui s’est réuni pour la première fois du 7 au 8 novembre 1950 est l’aboutissement de la démarche. Mais le résultat de son travail n’a été porté à la connaissance du public que 18 ans plus tard.
La malgachisation des trois missions-mères est incontournable à la longue. En 1953, le pasteur Titus Rasendrahasina, père du pasteur Lala Haja Rasendrahasina – le past president de la FJKM – est arrivé à la tête de la congrégation de la LMS qui est devenue Fiangonan’i Kristy eto Madagasikara (Eglise du Christ à Madagascar, FKM).
La FFMA a été rebaptisée Fiangonana Frenjy Malagasy ou FFM à partir d’avril 1958. Andrianaly Ratavao en est le président l’année suivante. En avril 1958, la direction de la presbytérienne MPF est remise entre les mains de Jean Baptiste Ralambomahay. Son appellation est changée en Fiangonana ara-pilazantsara eto Madagasikara (FPM).
Précurseur de l’œcuménisme
Conformément aux préparatifs du Comité de l’union, les trois missions sont convoquées au premier Grand Synode qui s’est tenu du 13 au 17 août 1968 à Toamasina, désormais pris pour le « Portail de l’Evangile à Madagascar ». La naissance de la FJKM à partir de l’union des trois différentes missions a été solennellement déclarée le dimanche 18 août 1968.
Le 30e anniversaire de la FJKM a été célébré à Antananarivo et à Toamasina en août 1998. La célébration du 50e a eu lieu à Antsiranana et à Antananarivo en 2017-2018. Le jubilé a également coïncidé avec la commémoration du 200e anniversaire de l’arrivée de l’Evangile à Madagascar.
Les historiens des églises chrétiennes considèrent la formation de la FJKM en un seul bloc comme le prototype sinon le précurseur de l’œcuménisme à Madagascar. Le pasteur Titus Rasendrahasina en est même le principal instigateur de la création en novembre 1979 du Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar ou FFKM. Celui-ci réunit en son sein l’Eglise catholique romaine, l’Eglise luthérienne (FLM) et l’Eglise épiscopale malgache (EEM, anglicane) et la FFKM.
M.R.

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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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