Publié dans Politique

Rapatriement de 1 600 Malagasy - La procédure est enclenchée !

Publié le mardi, 11 août 2020


Le premier vol pour samedi. L’Europe sera la première destination du vol de rapatriement effectué par la compagnie Air Madagascar. Cette initiative fait notamment suite à la déclaration du Président de la République, Andry Rajoelina, lors de son intervention dimanche dernier, sur la chaîne locale pour annoncer les nouvelles mesures adoptées pour les deux prochaines semaines. Dans un communiqué, Air Madagascar a donc annoncé que : « le premier vol de rapatriement au départ de l’extérieur vers Madagascar est programmé le samedi 15 août prochain reliant Paris-Marseille-Antananarivo », soit le début d’une série de vols avec une fréquence d’un vol par semaine. Mais les détails de chaque rapatriement seront dévoilés ultérieurement. Les ressortissants malagasy souhaitant regagner le territoire via ce vol devront alors rejoindre l’une de ces villes. Depuis le début du confinement et la suspension de toute liaison aérienne et maritime, près de 1 600 ressortissants malagasy bloqués à l’étranger ont en effet demandé l’organisation de vols de rapatriement pour pouvoir rentrer au pays. Toutefois, à cette période, le risque de transmission était encore trop grand empêchant toute organisation. Depuis, ce risque s’est allégé, d’où la décision des autorités à procéder à ces vols de rapatriement. Cette procédure est ainsi menée conjointement par Air Madagascar et le ministère des Affaires étrangères.
Critères
Pour pouvoir bénéficier de ces vols, les futurs passagers devront alors passer en premier lieu par les représentations diplomatiques de Madagascar dans leur pays hôte.  « Les personnes concernées seront invitées à approcher l’ambassade ou la représentation diplomatique de Madagascar pour procéder à leur inscription sur la liste de rapatriement. Seules ces entités officielles sont habilitées à recueillir les inscriptions et à établir les listes. Aucune inscription ne pourrait être effectuée ou reçue au niveau des agences de la compagnie », a expliqué la direction de la compagnie aérienne. Une fois triées et établies par les autorités, ces listes seront régulièrement communiquées au siège d’Air Madagascar à Antananarivo. Elle se chargera ensuite de contacter une par une, toutes les personnes inscrites sur la liste pour l’achat des billets. Dans tous les cas, des critères de sélection ont été mis en place. Ces critères permettront de définir les catégories de personnes prioritaires comme les missionnaires, les stagiaires, les fonctionnaires mais aussi les touristes bloqués et les étudiants présentant des preuves de vulnérabilité extrême. Cependant, des critères « d’utilité » devraient également être appliqués pour permettre par exemple au personnel médical de regagner au plus vite le territoire afin de contribuer à la lutte contre la propagation de cette pandémie de coronavirus.
Frais et billets
En termes de frais, le ministère des Affaires étrangères a précisé que : « les frais de transport aérien seront à la charge de l’intéressé. Seuls les contrôles sanitaires seront pris en charge par l’Etat malagasy ». « S’agissant de vols de rapatriement et donc de vols non-commerciaux, des tarifs spécifiques seront établis en fonction des liaisons effectuées. Et sur un même vol de rapatriement, un tarif unique sera appliqué », rassurent les responsables d’Air Madagascar. Ces tarifs sont d’ores et déjà consultables auprès des ambassades et des consulats de Madagascar. Comme les trois premières vagues de rapatriement à savoir en provenance de l’Afrique, de l’île Maurice et du Koweït, les passagers de ces vols devront se soumettre au test PCR et à une période de confinement de quatre jours dans l’attente des résultats. Si le test est négatif, ils pourront rejoindre leurs familles sinon, ils devront suivre le traitement. En tout cas, les rapatriements devront s’enchainer dans les prochaines semaines.
Rova Randria

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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