Publié dans Economie

Exportation - Le nickel et le cobalt suspendus, la valeur réduite de moitié

Publié le mercredi, 12 août 2020

Une chute continue. La valeur de l'exportation est passée de 820 à 426 milliards d'ariary entre le mois de janvier et juin derniers, selon la statistique publiée par la Direction générale de la Douane (DGD). Elle est donc réduite de moitié en espace d'un semestre. Cette diminution est compréhensible vu le ralentissement des activités économiques mondiales. Que ce soit l'offre ou la demande ont connu une baisse à cause des mesures de restriction liées au confinement. Les données fournies par cette institution rattachée au ministère de l'Economie et des Finances sont marquées par l'absence totale des exportations des produits miniers, entre autres le nickel et le cobalt durant ces deux derniers mois.

Il faut dire que l'arrêt des activités de la compagnie minière d'Ambatovy n'est pas sans conséquence puisque celles-ci représentent une source de devises importantes pour l'économie et représentent 30 % de la valeur totale des exportations. Les producteurs ont d'ailleurs diminué au fil des mois la quantité exportée. Cette dernière s'élevait à 4 000 tonnes au mois de janvier et elle se chiffrait à 2 000 tonnes en avril dernier. Les recettes perçues chutent ainsi en ce sens, allant de 248 milliards à 144 milliards d'ariary.

Bien que les chiffres soient négatifs pour les exportations, le volume des importations quant à lui est resté stable pendant les six derniers mois. Leur valeur oscillait entre 900 et 1 000 milliards d'ariary. Notre pays importe en général des matières premières et des biens d'équipement dont le principal partenaire reste la Chine.

Etant donné que notre balance commerciale soit déficitaire et que les activités touristiques sont battues en brèche, on a assisté à une dépréciation de l'ariary. Dorénavant, l'euro s'achète à 4 400 ariary tandis que le dollar vaut actuellement 3 800 ariary.

« Cette situation risque de continuer car le marché des changes dépend du contexte mondial. En tout cas, la meilleure solution est de booster la production locale. On substitue ainsi les produits importés aux produits locaux. On pourrait même augmenter les exportations.  La relance du secteur touristique reste également primordial car elle représente 5 % du produit intérieur brut de notre pays », propose un économiste.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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