Publié dans Economie

Air Madagascar - Tout est à refaire !

Publié le vendredi, 24 juillet 2020

Retour à la case départ. Mercredi dernier, le divorce entre Air Madagascar et son partenaire Air Austral s’est officialisé. Toutes les parts d’Air Austral ont été reprises par la CNAPS (Caisse nationale de prévoyance sociale). L’heure est maintenant au bilan et à la recherche des solutions car la compagnie aérienne malagasy se trouve actuellement dans un piteux état, encore plus critique qu’avant la signature de ce partenariat « stratégique » au cours du dernier trimestre de l’année 2017.

En effet, au cours des deux ans de partenariat, Air Austral n’a presque apporté rien de bon pour Air Madagascar. Et cette crise sanitaire n’a fait que rajouter une couche de plus à ses problèmes. Aujourd’hui donc, tout est à refaire pour cette compagnie aérienne. Son plan de redressement doit être repris depuis le début, tout en prenant compte des différents paramètres actuels comme les problèmes rencontrés par le trafic aérien en raison de la pandémie de coronavirus. « En premier lieu, nous allons nous focaliser sur la mise en place du Conseil d’administration de la compagnie. Tous les administrateurs ont déjà été retirés. Une fois le CA établi, nous nous attaquerons à la Direction générale. Ce sont les points importants actuellement. Pour cela, avec la CNAPS, nous allons nous plonger sur le sujet », a annoncé Joël Randriamandranto, ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie. Depuis la démission de Besoa Razafimaharo au poste de directeur général, la compagnie a dû se contenter d’une Direction par intérim étant donné que le choix du DG revenait à Air Austral. Désormais, le champ est libre. 

Business plan et nouveaux partenaires

Une fois la Direction mise en place, l’élaboration d’un nouveau business plan figurera parmi les prochaines étapes. « Nous entamerons un nouveau départ. Pour redresser Air Madagascar, nous allons changer de stratégies et de flotte, mais aussi de marchés. Ce business plan sera conçu en fonction de ces changements. Il définira également tous les besoins de la compagnie aérienne dans la reprise de ses activités »,a soutenu le ministre. Cependant, aucun délai précis n’a été fixé dans la réalisation de ces différentes étapes, de même que la possibilité d’entrée d’un nouveau partenaire. « Rien n’est encore figé jusque-là. Nous ne pouvons nous prononcer dès le début. Tout dépendra des besoins définis par le plan d’affaires, plus particulièrement dans le domaine financier. S’ils sont trop ambitieux, nous ferons appel à d’autres partenaires. Sinon, et bien, nous nous contenterons de l’appui de l’Etat et de la CNAPS », rajoute Joël Randriamandranto. 

Il faudra ainsi patienter encore un peu plus avant de voir la nouvelle stratégie de redressement d’Air Madagascar, même si certains sont septiques vu la situation actuelle, sur le plan national mais aussi international, et l’état de la compagnie. L’attente de tous est que cette fois-ci, l’Etat prenne les bonnes décisions car si cette situation se répète, la compagnie malagasy ne survivra plus. 

Rova Randria

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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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