Publié dans Société

Drépanocytose - Un traitement à vie

Publié le mercredi, 19 juin 2019

Une maladie dangereuse et mortelle. Actuellement, 1 à 2 % de la population malagasy sont des drépanocytaires et 10 % sont porteurs d'un syndrome drépanocytaire majeur (homozygote SS). Malgré l'avancée de la médecine, cette maladie reste encore incurable. D'après le directeur d'établissement du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona, Olivat Aimée Rakoto Alson, le recours à la greffe de la moelle osseuse est une issue possible. Pourtant, le coût du traitement est encore trop cher. Ainsi, beaucoup de patients n'ont pas les moyens d'accéder aux soins. De plus, le traitement de la drépanocytose est à vie, et il faut suivre à chaque minute et à chaque seconde l'état du malade. Le moindre changement de température, le coup de froid, le stress ou le manque d'oxygène engendrent des complications et peuvent entraîner la mort.

 

Ces dernières années, le taux de mortalité engendré par cette maladie a diminué dans le pays, puisqu'elle peut être détectée dès la naissance d'un enfant. Ainsi, l'HJRA dispose d'un centre de traitement spécialisé dans ce domaine ainsi qu'un matériel de dépistage néo-natal. Actuellement, une centaine de patients suivent des traitements réguliers au sein de cet hôpital. Ce dernier travaille avec d'autres ministères pour soutenir la famille des patients.

La drépanocytose est une maladie génétique héréditaire. Pour en être atteint, il faut que l'enfant reçoive de chacun de ses deux parents un allèle muté du gène régissant la structure de l'hémoglobine, la protéine qui assure le transport de l'oxygène dans le sang. S'il n'en reçoit qu'un, il ne développera pas la maladie, mais pourra la transmettre s'il a un enfant avec une personne dans le même cas que lui. Deux « porteurs sains » ont alors une chance sur quatre d'avoir ensemble un enfant malade. Il s'agit d'une maladie du sang, et plus particulièrement celle de l'hémoglobine. Les globules rouges sont déformés et ont du mal à circuler dans le sang et peuvent parfois se bloquer dans les vaisseaux sanguins. Cette situation provoque des complications comme l'aggravation de l'anémie qui se présente par la pâleur, l'asthénie, un gêne respiratoire, des crises douloureuses, une défaillance multi-viscérales…

La journée mondiale de lutte contre la drépanocytose a été célébrée hier à l'HJRA, Ampefiloha. Le thème a été axé sur le don de sang pour traiter cette maladie. Selon le Professeur, la transfusion sanguine est donc indispensable pour le traitement. Les membres de la famille du patient en sont les principaux donateurs. Cependant, ils sont aussi atteints de la drépanocytose dans la plupart des cas.

Anatra R.

Fil infos

  • Conseil des ministres décentralisé - Focus sur Toamasina
  • Législatives - 470 prétendants à l’assaut des 163 sièges au Parlement
  • Akamasoa - Le Père Pedro songe à son remplacement
  • Formation sur les métiers du BTP - Des jeunes femmes se démarquent !
  • Exécutif - Premier Conseil des ministres décentralisé à Toamasina
  • Actu-brèves
  • Non homologation du stade Barea - Madagascar lourdement sanctionné par la CAF
  • Baccalauréat 2024 - Les candidats libres au cœur d’une controverse
  • Actu-brèves
  • Monde carcéral - Traiter les prisonnières dignement

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

A bout portant

AutoDiff