Publié dans Politique

Escroquerie, faux et usage de faux, usurpation de fonction - Fleury Rakotomalala condamné à 5 ans de prison ferme et plus de 1,2 milliard de DI

Publié le mardi, 11 février 2020

Les verdicts pour deux plaintes pénales impliquant  Fleury Rakotomalala viennent de tomber hier au Tribunal d’Anosy. Dans l’affaire d’escroquerie, usurpation de fonction, faux et usage de faux, le sulfureux homme d'affaires  vient d’écoper d’une peine de 5ans de prison ferme ainsi que du paiement de 1 milliard 200 millions à titre de dommage et intérêt. Sa complice, qui n'est autre que sa femme, est condamnée à 5 ans d'emprisonnement avec sursis. Se croyant à l’abri de toute poursuite judiciaire en choisissant un exil volontaire en France, Fleury Rakotomalala est aujourd’hui rattrapé par son sombre passé.

 

Nous avons déjà relaté dans nos colonnes les détails de cette première affaire, mais pour un bref rappel, le dossier date de février 2017. Fleury Rakotomalala a laissé une facture impayée de 197.050.000 ariary soit 985.250.000 Fmg. Une somme qu’il devait à l’entreprise de location de matériels de  MMP-BTP qui a contracté avec la société JACO, dont il est le président directeur général.  Préférant volontairement  se soustraire au paiement de cette dette, l’homme a choisi de s’exiler en France. D’après toujours les éléments du dossier, la société JACO en question n'a pas une existence légale au regard du fisc (sans Numéro d'identification fiscale ou NIF) et finit par disparaître complètement de la circulation.

Une 2ème condamnation

Outre l’affaire d’escroquerie citée plus haut, Fleury Rakotomalala est également poursuivi de dénonciation abusive et de diffamation publique contre une éminente personnalité politique et un opérateur économique. Nul n’ignore, en effet, les nombreuses présumées « révélations » déblatérées par ce pseudo-politicien sur les réseaux sociaux. Des propos sans preuves destinés uniquement à salir l’image de plusieurs personnalités qui se trouvent actuellement à la tête et dans le cercle du pouvoir actuel. S’érigeant en donneur de leçon, ce personnage se permet même de critiquer les décisions et autres mesures prises par le régime dans l’unique but de « faire le buzz ». Pour cette seconde affaire, il a été condamné à 5ans de prison ferme avec versement d’une somme de 1 milliard de dommage et intérêt.

Comme il n'y a pas de cumul de peines d'emprisonnement à Madagascar, au final, Fleury Rakotomalala écope donc de 5 ans de prison ferme et doit payer 2,2 milliards de Fmg à ses victimes. Ces peines ont été prononcées avec émission de mandat d'arrêt à l'audience. L’application de ces sanctions judiciaires à l’encontre de cet individu ne devrait pas poser de difficulté étant donné la coopération judiciaire qui existe entre Madagascar et la France.

La Rédaction

Fil infos

  • Technique « Pfumvudza » à Madagascar - La révolution agricole en marche
  • Collaboration Madagascar – Banque mondiale – UNOPS  - La mise aux normes du CHU de Soavinandriana évoquée  
  • JIRAMA et routes nationales - Nécessité de mesures urgentes !
  • Transport aérien Madagascar - Airlines autorisée à renforcer sa flotte
  • Députés de la coalition présidentielle - Une sélection minutieuse
  • Exploitation des ressources naturelles et minières - L’Eglise catholique en Afrique et à Madagascar s’engage
  • Moramanga - Une association des malfaiteurs démasquée
  • Eboulement meurtrier
 - Trois ouvriers ensevelis sous les décombres
  • Rasata Rafaravavitafika - Une ministre des Affaires étrangères globetrotter
  • Kidnapping - Le tristement célèbre Dôfa éliminé
Pub droite 1

Editorial

  • Aucune excuse II
    Le délai formel de dix jours ordonné par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, pour rendre la ville des mille propre, débarrassée de ses ordures, expire. Quel bilan ? Nommé par arrêté du ministère de l’Intérieur en date du 1er mars 2024, le Président de la délégation spéciale (PDS) d’Antananarivo- Renivohitra, le sénateur Richard Ramanambitana, prit ses fonctions immédiatement. Le lundi 4 mars, le Chef de l’Etat honorait de sa présence la remise des matériels par l’ambassadeur du Japon pour renforcer le ramassage des ordures à Antananarivo. Une occasion pour le Président de la République de donner une consigne nette et stricte à l’endroit du nouveau PDS présent sur le lieu. En effet, le Président Rajoelina donne à l’équipe de la CUA, conduite par Ramanambitana Richard, dix jours pour compter du 5 mars de ramasser les ordures de Tanà. Les matériels sont là, « vous n’avez aucune excuse », renchérit…

A bout portant

AutoDiff