Publié dans Politique

Détournement de deniers publics - Quid de la suite des actions de l’IGE ?

Publié le vendredi, 31 janvier 2020

Au lendemain de la formation du premier Gouvernement du régime Rajoelina, soit le 24 janvier 2019, il a été procédé une inspection au niveau de différents ministères quant à la gestion du Gouvernement précédent. Et ce, suite aux recommandations du Président Andry Rajoelina sur la tolérance zéro pour tout paiement des dépenses sans service fait et pour tout détournement de deniers publics.

 Un an après, les contribuables attendent le résultat de cette descente des inspecteurs d’Etat. Bien que la discrétion soit de mise dans ce genre d’opération de contrôle de l’utilisation à bon escient ou non des deniers publics, des bruits de couloirs se font toujours entendre. Des malversations, détournements, abus de biens sociaux ou autres délits portant préjudice à l’Etat y ont été constatés. Pas  dans tous les ministères pourtant mais dans bon nombre, d’après les informations entendues ici et là. Des grands ministères jusqu’aux organismes rattachés de certains départements ont été « visités » par ces inspecteurs d’Etat ayant fait sortir des pratiques peu catholiques perpétrées par des responsables du régime Rajaonarimampianina. Des milliards d’Ar ont été détournés de la caisse de l’Etat et gonflé le compte de ces personnes malveillantes. Le directeur général du contrôle financier, suite au contrôle a posteriori, a enfoncé le clou lors d’un point de presse. Alors que les agents de cette entité n’ont effectué que le contrôle de 15% des marchés publics, ils ont constaté des préjudices financiers de plus de 8 milliards ariary. Des préjudices causés par des irrégularités entre autres détournement, faux et usage de faux en écriture publique, abus de fonction, défaillance du système de contrôle interne, fausse attestation de prise en charge en comptabilité des matières, favoritisme, prestation fictive de services et sur les crédits de subventions aux organismes publics et aux organismes privés  ainsi que faute de gestion en matière.

Les dossiers concernant ces affaires lugubres traités  par l’IGE ou le contrôle financier seraient déjà transférés aux entités compétentes censées de traduire les auteurs identifiés devant le tribunal. Mais jusqu’ici, c’est le silence total.  Certains ont été frappés d’Interdiction de sortie du territoire (IST) mais ont pu tout de même passer entre les mailles et se trouvent à l’heure actuelle en terre étrangère, d’autres pour des raisons diverses sont sur place et attendent leur sort. Des présumés auteurs ou complices de ces actes croupissent certes en prison mais les gros bonnets, ministres ou hauts responsables, ne sont pas encore inquiétés. Concernant les ministres mouillés dans des détournements, leurs dossiers se trouvent déjà entre les mains de la Haute cour de justice qui les aurait passés à l’Assemblée nationale, dernier maillon de la chaîne de poursuite. Des sources officieuses auprès de Tsimbazaza avancent que des dossiers concernant quatre ou cinq anciens ministres du régime Rajaonarimampianina et un membre du Gouvernement de la transition seraient effectivement sur la table de l’Assemblée nationale….

Tout le monde attend ainsi la suite afin que la recommandation du Président de la République ne soit réduite à un simple slogan et que les actions de l’IGE et du contrôle financier soient sans lendemain…
La Rédaction

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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