Publié dans Politique

Participation aux élections - Le KMF – CNOE fustige l’inertie des partis politiques

Publié le lundi, 09 septembre 2019

Ils sont près de 125 partis politiques à être légalement constitués et enregistrésau niveau du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Pourtant, la grande partie d’entre eux ne présente pas de candidat à chaque élection.Ce fut le cas, par exemple, lors des dernières élections législatives pendant lesquelles le nombre des candidats qui se sont présentés en tant qu’indépendants a augmenté. Le même scénario risque encore de se reproduire pour les prochains scrutins communaux puisque les candidats des formations politiques se comptent encore sur les doigts.

Une situation qui est vivement dénoncée par le KMF – CNOE (Comité national d’observation des élections), lors d’une intervention médiatique hier. En effet, la participation à toutes les élections doit être l’une des raisons d’être des partis politiques. A se demander si la majorité des partis ont peur des élections ou ne sont tout simplement pas assez forts pour affronter les urnes ?

Selon l’article 02 de la loi n°2011 – 012 relative aux partis politiques, un parti politique désigne « tout groupement de citoyens ayant en commun un projet de société, partageant la même idéologie et poursuivant les mêmes objectifs, aux fins de défendre  et de mettre en œuvre un programme politique pour le développement socio – économique et culturel de la nation par l’exercice de la représentation au sein des différentes institutions au niveau local, régional, provincial et national ».

« Faillite idéologique »

Le même article stipule également qu’une formation politique « concourt à la formation de la volonté politique, à l’expression du suffrage universel et à l’exercice du pouvoir (…) à travers la participation aux élections, l’éducation civique et politique (…)». En somme, en s’abstenant de participer aux élections, une formation politique annihile sa vocation première. La création d’un parti devient alors un simple prétexte pour exister ou surenchérir dans le monde politique.

Interrogé sur le sujet, l’analyste et non moins fondateur du parti humaniste et écologique de Madagascar, Toavina Ralambomahay affirme que « le vrai problème est le désengagement politique du citoyen c’est-à-dire qu’il n’adhère à une quelconque entité et ne vote plus ». Selon lui, les citoyens sont insatisfaits des partis politiques existants. Cet auteur de l’ouvrage « pourquoi les malgaches ne s’engagent – ils pas ? », parle même d’une « faillite idéologique ». Faut – il rappeler qu’outre les deux principales formations politiques en compétition à chaque scrutin ces derniers temps, c’est-à-dire le TIM et le MAPAR, aucun autre parti ne se démarque réellement dans la sphère politique en ce moment.

Sandra R.

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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