Publié dans Politique

Exploitation de bois précieux - Levée des sanctions pour Madagascar

Publié le lundi, 26 août 2019

Depuis 2016,  la Convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d'extinction (CITES) a décidé de durcir les sanctions de Madagascar face à l'inertie du Gouvernement dans la lutte contre le trafic de bois de rose, en interdisant à 181 pays d'acheter ces ressources exploitées illicitement. Suite aux efforts déployés par les autorités depuis le début de l'année, une délégation malagasy a donc participé à la 18ème session de la Conférence des Parties de la  CITES et la 70ème réunion du comité permanent, qui a débuté le 17 août dernier, à Genève.

L'idée étant de lever partiellement l'embargo sur l'exploitation des bois précieux tels que le bois de rose, le bois d'ébène ou encore le palissandre. L'argumentation du secrétaire général du ministère de l'Environnement et du Développement durable a alors obtenu gain de cause. Effectivement, dans la décision sortie par la CITES hier, il n'est plus question de sanction pour Madagascar, juste des recommandations pour appuyer le pays dans la bonne gestion de ses ressources en bois précieux. « Le mot « sanction »  ne figure même pas dans cette nouvelle décision de la CITES. C'est déjà une bonne chose pour le pays, mais aussi pour nos artisans parce que c'est pour eux que nous avons tenu à apporter des modifications à l'interdiction de la CITES. Ce virement de bord promet alors des résultats positifs quant à notre demande », soutient avec enthousiasme une source auprès du ministère, contactée au téléphone hier. Aucun verdict n'a encore été rendu notamment par rapport à la demande en question. La CITES doit encore approfondir le sujet avant de pouvoir prendre une décision finale.

Tout au long de la séance plénière de la 18ème session de la Conférence des Parties de la  CITES, le pays a été félicité pour les efforts qu'il a entrepris, au cours des derniers mois, par plusieurs pays tels que la Chine, le Kenya ainsi que l'Union européenne. Ces derniers ont même affirmé leur volonté de soutenir la Grande île pour gérer au mieux cette filière.

Quota d'exportation

En tout cas, cette première décision sortie par la CITES a évoqué la possibilité d'élaboration d'un quota d'exportation de précaution. Mais pour cela, le pays devra continuer à identifier les principales espèces ayant une valeur commerciale des genres bois de rose et  bois d'ébène en collaboration avec le Secrétariat général du CITES et les partenaires concernés, tout en suivant à la lettre les recommandations de la CITES. « Pour chaque produit inscrit dans la liste de la CITES, un quota d'exportation est élaboré, d'où l'importance d'un recensement général des ressources concernées. Ce dernier va en effet permettre de définir la quantité de produit à exporter tout au long de l'année. Et cette quantité est ensuite répartie entre les opérateurs légaux de la filière. Pour notre cas, le recensement du tiers des stocks de bois de rose est plus ou moins rempli. Maintenant, il faut juste prouver à la CITES que Madagascar est engagé à préserver ses ressources naturelles », explique le ministère de l'Environnement et du Développement durable.

De ce fait, pour le moment, Madagascar ne compte pas faire du commerce sans disposer des capacités administratives suffisantes pour garantir la surveillance des forêts, avoir un bon contrôle des stocks et pouvoir contenir le risque d'exploitation illégale, trois principaux points de son plan d'action.

Rova Randria

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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