Publié dans Politique

Défaite des Barea - Réaction exemplaire des malagasy

Publié le vendredi, 12 juillet 2019

Contrairement aux supporters de certains  pays qui ont versé dans la brutalité après la défaite ou la victoire de leur équipe, les Malagasy ont accueilli l’élimination des Barea non seulement en s’abstenant de toute violence mais également, aussi extraordinaire que cela puisse paraître, avec une certaine ferveur.
 Comme lors des matchs précédents au cours desquels Madagascar a gravi un par un les marches de la qualification, le coup de sifflet final du duel ayant opposé l’équipe nationale malagasy avec celle de la Tunisie a été accueilli par des manifestations de communion dans toute l’île. Entre les concerts de klaxon et de vuvuzela, on pouvait entendre ici et là l’hymne nationale entonné par des groupes de gens réunis en cercle. Des scènes qui auraient pu faire croire que cette foule en liesse fêtait une victoire. Le début de la journée a vu une population, certes abasourdie par une défaite toujours amère, mais les visages affichaient toujours la même fierté des jours précédents. Cette réaction des malagasy contraste violemment avec celle des supporters de certains pays qui, par leur excès, ont terni l’image non seulement de leur équipe mais aussi de leur Nation tout entière.


Une vidéo tournant en boucle sur les réseaux sociaux montre, par exemple, un conseiller au ministère des Sports congolais violemment pris à partie par ses propres compatriotes en colère, suite à l’élimination des Léopards du Congo  par les Barea de Madagascar, dimanche dernier. Des témoignages sur place rapportent qu’à la fin du match, il a été recommandé aux supporters malagasy d’éviter trop d’exubérance devant les Congolais, tant la réaction de dépit de  ces derniers pourrait être imprévisible. Sage conseil lorsque l’on sait ce qui est arrivé à la personnalité étatique congolaise suscitée.
 Civisme exemplaire
 Jeudi dernier, des supporters algériens ont créé des incidents un peu partout en France, après la victoire de l’Algérie face à la Côte d’Ivoire en quarts de finale. A Paris, sur l’avenue des Champs-Elysées, des heurts et des pillages ont éclaté et conduit à une quarantaine d’interpellations. A Montpellier, un supporter algérien, roulant à vive allure avec sa voiture, a percuté une famille qui était sur le trottoir. La mère de 42 ans est morte sur le coup, tandis que son bébé de un an est polytraumatisé avec un pronostic vital engagé et sa fille de 17 ans souffre de fractures des membres inférieurs. Bilan de ces excès algériens, 74 interpellations dans toute la France, 20 policiers blessés et des demandes émises par des personnalités politiques françaises visant à interdire aux algériens l’accès sur l’avenue des Champs-Elysées ce dimanche, jour où les Fennecs jouent pour les demi-finales en Egypte.
Les supporters malagasy en Egypte, pour leur part, se sont fait distingués -  en bien plutôt qu’en mal  -  lorsqu’ils ont entrepris de nettoyer les gradins où ils étaient installés à chaque fin de match. Un civisme exemplaire qui a été salué à sa juste mesure par ceux qui en ont été témoin. A Madagascar, l’effervescence exceptionnelle qui a suivi l’élimination des Barea n’a provoqué aucun incident notable. Dans tous les cas, aucun acte de violence qui peut être lié à cette défaite de l’équipe nationale n’a été signalé dans toutes les grandes villes du pays.
Hery Mampionona

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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