Publié dans Politique

Allégation de corruption à Ivato Explications peu convaincantes des douaniers

Publié le mercredi, 20 février 2019

Si l’on s’en tient aux déclarations du Directeur des services extérieurs des douanes, lors d’une conférence de presse tenue avant-hier, les accusations portées par les facebookers à l’encontre des agents officiant à l’aéroport international d’Ivato seraient abusives. Il met les dénonciations véhiculées par les plaignants sur le compte de la méconnaissance par ces derniers des procédures et tarifs appliqués par la Douane.
A l’appui, il a été cité le cas récent d’un passager qui a voulu faire passer 7 bouteilles de whisky alors que selon la loi en vigueur, il n’a le droit d’importer que 2 litres d’alcool, le surplus étant frappé de plusieurs droits et taxe. Il faut savoir cependant que les cas signalés par les victimes allégués ne découlent pas seulement de simples incompréhensions entre préposés en douane et usagers pour relever dans beaucoup de cas des graves malversations, s’agissant ni plus ni moins de racket et de corruption.


L’agissement qui ravit la vedette à tous les autres et qui est rapporté par bon nombre de ceux qui débarquent  à l’aéroport international d’Ivato, Malagasy comme étrangers, est sans doute celui qui consisterait (le conditionnel est de rigueur à partir d’ici) à alléger les portes-feuille des passagers de leurs espèces en devise. Et pour ce faire, les fonctionnaires qui y sont en poste   -  et pas seulement des douaniers  -  disposeraient de toute une panoplie de moyens.
Il y a tout d’abord  ceux qui n’iraient pas par quatre chemins pour tout bonnement quémander quelques euros ou dollars, voire ce qui reste de monnaie en devises étrangères à leur cible. D’autres se livreraient à un harcelement psychologique du voyageur en cherchant la petite bête afin que celui-ci estime s’en tirer à bon compte en payant ce qu’on leur demande plutôt que l’amende exigible. L’une des méthodes dans ce cadre consisterait à alléguer des irrégularités imaginaires sur des objets de valeur ou carrément sur des papiers du passager pour amener ce dernier à corrompre pour faire sortir ses biens ou se tirer du mauvais pas.
Effet boomerang
On aura remarqué que, à moins d’utiliser une caméra cachée ou un dictaphone plus ou moins sensible, il est pratiquement impossible d’avoir la moindre trace de telles malversations. En effet, en étant des « arrangements à l’amiable » entre les fonctionnaires et les contribuables, ces transactions se déroulent toujours en catimini.  C’est pour dire qu’il est exagéré d’affirmer que tout se passe comme dans le meilleur du monde à l’aéroport international d’Ivato puisqu’il n’existe aucune preuve des comportements condamnables des agents qui y officient.
Dans tous les cas, à voir le nombre et la virulence des commentaires publiés sur les réseaux sociaux dès l’apparition de la photo du ministre des finances et du budget face à quelques préposés en douanes lors de sa visite inopinée à l’aéroport d’Ivato,  il est à prévoir que la plainte qui va être déposée par l’administration douanière pour diffamation va provoquer une réaction généralisée de bon nombre ceux qui se déclarent avoir été victimes des pratiques indélicates décrites ci-dessus (et ils sont nombreux), lesquels vont se liguer pour témoigner et démontrer que  leurs accusations relèvent de la réalité et ne sont donc nullement diffamatoires. Gare à l’effet boomerang…
La Rédaction

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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