La Montagne d'Ambre où l'on peut trouver des arbres mesurant plus de 25m de hauteur et une variété de bois dur tels que palissandre et autres attire les bûcherons de certaines régions comme le miel attire les mouches. Environ 78 sources d'eau s'y trouvaient auparavant mais actuellement il n'en existe que 16 tout au plus. Les conséquences de cette déforestation sauvage sont désastreuses et se font déjà sentir au niveau de 26 Communes sinon plus dont Joffre-Ville, Antsiranana I dans cette partie nord de la Grande île. Le changement climatique enregistré dans la localité est plus qu'inquiétant. Si auparavant la température la plus basse observée dans la Commune rurale de Joffre-Ville était de 2° et bien actuellement elle varie entre 15° et 18°. La déforestation a tari les rivières si bien qu'à Antsiranana depuis quelque temps dans plusieurs quartiers de ladite ville il faut se lever à 2h du matin pour s'approvisionner en eau.
Sonnette d'alarme
Le sénateur Amido qui nous a contactés hier d'Antsiranana a tiré la sonnette d'alarme. « Les conséquences de la déforestation du parc national de la Montagne d'Ambre sont alarmantes. Il est temps que le ministère de tutelle adopte une autre approche dans sa politique de protection de l'environnement à Madagascar. La protection et l'entretien des parcs nationaux ou de réserves spéciales ne doivent pas revenir uniquement aux Ong. Le ministère de l'Environnement doit désormais songer à subventionner les parcs nationaux en l'occurrence la réserve spéciale de la Montagne d'Ambre. Celle-ci fait partie de la patrimoine nationale », a-t-il expliqué. Faut-il rappeler que la Montagne d'Ambre est le premier parc national créé à Madagascar en 1958.
Existence de réseau
Amido dans son explication n'exclut pas l'existence d'un réseau dans la déforestation qui sévit dans la Région Diana. De toute évidence, devait-il laisser entendre, des éléments des Forces de l'ordre, des responsables de la direction ou services de l'environnement et certaines autorités locales sont de mèche avec les auteurs de la déforestation dans ladite région. « Sinon comment par exemple expliquer l'existence d'au moins 50 ateliers de menuiserie dans la Commune rurale d'Anivorano-Nord ? », a-t-il demandé.
A.Lepêcheur