Des propos qui, à première vue, font référence aux derniers évènements du moment, c’est-à-dire l’affaire Claudine Razaimamonjy en l’occurrence. Quels genres de mesures le Premier ministre voudrait-il appliquer ? Et parlant de déstabilisation, pourquoi n’a-t-il pas émis la moindre réflexion sur les comportements du sénateur Riana Andriamandavy VII qui a osé tenter de déstabiliser les procédures du Bianco et faire obstruction à la Justice pour défendre bec et ongles sa milliardaire de belle-sœur ?
Ingérence
Nul n’ignore, en effet, les multiples mobilisations des membres du Syndicat des magistrats de Madagascar (Smm) dans le cadre de cette affaire. Pour ne citer que les deux dernières visites inopinées à la chambre 126 du service « Neurochirurgie » de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona où la milliardaire et non mois proche conseillère d’Iavoloha y est hospitalisée en dépit d’une décision de placement sous mandat de dépôt à son encontre. A cela s’ajoute le sit-in effectué le mois de mai dernier devant la Cour suprême à Anosy et durant lequel ils ont réclamé une indépendance de la Justice ainsi qu’un véritable retour à l’Etat de droit. Rappelons également qu’une lettre en date du 2 mai 2017, a été adressée à l’attention du Président de la République, Hery Rajaonarimampianina en guise d’interpellation sur les cas de violation des lois, d’ingérence vis-à-vis de la Justice ainsi qu’une demande de réaction du Chef d’Etat. Le fait de les dénoncer consiste ainsi pour le chef du Gouvernement à une tentative de déstabilisation. En tout cas, après cette déclaration de guerre ouverte, une réaction des magistrats n’est pas à exclure.
Sandra R.