Publié dans Editorial

Soit le bienvenu ?

Publié le lundi, 06 janvier 2020

Paraît-il, l’ancien Chef d’Etat Rajaonarimampianina Hery va regagner le pays. D’après les informations glanées et relayées par certaine presse, il semble que l’ex numéro un du pays ait l’intention de revenir et abandonner son séjour cossu et bien protégé à Paris et cela, pour se remettre en guerre, politiquement s’entend, afin de … récupérer ce qu’il a perdu, comprendre « fauteuil doré ».

Rajaonarimampianina Hery laissa entendre à travers son « discours de vœu à la Nation » qu’il reviendrait, le conditionnel est de rigueur, au pays et irait organiser une « concertation nationale » dans le but de voir en ensemble, dit-on, les voies et les moyens pour redresser le pays.
Qu’il soit clair ! D’abord, Rajaonarimampianina Hery, redevenu simple citoyen, n’a plus les prérogatives de s’adresser officiellement par un « Discours à la Nation ». Seul le Chef d’Etat en exercice  peut officiellement et solennellement s’adresser à la Nation de cette manière. Il s’agit d’un simple exercice d’honnêteté intellectuelle. Que chacun se mette à sa place et n’empiète point dans l’espace des autres sinon ce serait une piètre ambition déplacée. Rajao peut bien s’adresser aux membres, du moins ce qui en reste, de son parti HVM, à la rigueur aux sympathisants et leur présenter à l’occasion les vœux du Nouvel An.

Ensuite, l’idée d’organiser une «  concertation nationale » ne cadre plus dans ses attributions. C’est trop élevé à son niveau de simple citoyen. C’est une initiative qui relève de la compétence des autorités compétentes. En revanche, en tant que chef de parti, éventuellement, Rajao pourrait convoquer en assise nationale des membres du parti et cela avec l’autorisation au préalable des autorités des localités choisies.

En tout cas, en tant que citoyen de plein droit, Rajaonarimampianina Hery a le droit de regagner le pays. Une éventualité qui coïncide au moment où la Justice s’apprête à tirer au clair sur les allégations de malversations dont ses proches collaborateurs sont formellement accusés et que chacun doit rendre compte de ses responsabilités voire ses bévues et payer, s’il le  faut, de ses égarements. La présence de Rajao au pays pourrait bien contribuer à la recherche de la vérité et aider la Justice à juger équitablement. Au cas où l’ancien Chef d’Etat Rajaonarimampianina Hery devra rendre compte, lui aussi, devant la Justice de ses actes, il le fera. Personne n’est au-dessus de la loi ! Bref, son retour pourrait être d’une utilité aux autorités judiciaires.
Le contexte national qui prévaut présentement coïncide concrètement avec la phase de décollage sinon d’envol. Toutes les conditions pour une telle opportunité sont maintenant réunies. Il s’agit bien entendu d’une étape délicate dont l’avenir des 25 millions de malagasy en dépend. Le moment ne prête plus à des actes de déstabilisation quelle que soit la nature. Toute conspiration visant à saper l’intérêt supérieur de la Nation et prendre en otage l’avenir du pays ne sera plus tolérée.

Tout compte fait, au cas où Rajao, l’ancien Chef d’Etat, compte bien prêter main-forte dans tous les efforts de reconstruction du pays qu’il avait, lui-même et son régime, détruit en grande partie, alors qu’il soit le bienvenu. En revanche, si l’hypothétique retour va compliquer une situation déjà difficile, qu’il reste là où il est.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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