Publié dans Editorial

Déficit de l’éducation

Publié le jeudi, 13 juin 2019

Vendredi dernier, sur la route du by-pass, un bélier fou, un taxi-be de marque Sprinter  fonçait sur  des tierces personnes faisant au moins trois victimes mortelles et une vingtaine de blessés graves parmi les passagers lourdement touchés par le choc sans parler des dégâts matériels importants. Du sang a coulé partout ! Pire, le chauffard criminel profitant de la confusion, sur place, disparait dans la nature. Ces derniers temps, le phénomène de délit de fuite se généralise.  Plus inquiétant encore  par le fait que le triste phénomène se constate aussi ailleurs sous d’autres cieux, dans les pays supposés  être en avance dans plusieurs domaines, pays dits « développés ». En France, pas plus tard que dimanche 9 juin, un jeune chauffard de 20 ans, accompagné d’une jeune passagère fauchait à mort deux enfants à Lorient (Bretagne). Après l’odieux exploit, l’assassin en question prit la fuite. Ce qui ramène aux observateurs de s’interroger « est-ce l’air du temps ? » Le déficit de responsabilité ou la démission de la raison aurait-il pris le devant de la scène pour que le comportement des hommes de notre temps « déraille » complètement ? Il est souvent dit que « l’exemple vient d’en haut ! » Cet adage populaire tend à se vérifier dans la mesure où nombre de dirigeants, en particulier ceux des pays dits « en développement » pour ne pas le dire « pauvres », errent dans les terrains vagues de l’idiotie et d’énormités innommables. Pour ne citer que le cas de Madagascar, les barons aux cravates bleues de l’ancien régime HVM qui vient juste de chuter, brillaient par leurs bêtises dévastatrices. Corruptions, détournements de biens publics, malversations financières, gaspillages et pillages des richesses naturelles … endémiques, autant d’actes irresponsables et nuisibles aux intérêts supérieurs de la Nation auxquels les ex-tenants du pouvoir ont fait subir au pays. Un déficit de responsabilité, une démission de la raison et un déni total de conscience dont les impacts auprès des administrés ne peuvent être autrement que négatifs voire délétères.


Dans cette ambiance d’errements au niveau de l’étage supérieur du pouvoir influe directement ou systématiquement aux structures d’autorité hiérarchiquement inférieures. Les différents aspects de déficit dûment exposés en haut atteint certains détenteurs de pouvoir civils ou militaires pour atterrir aux simples agents ou éléments. A tel point que la démission générale de la raison du régime, l’ancien s’entend, apparait au grand jour. Et le peuple n’a pas hésité, un seul instant, à sanctionner sévèrement par le truchement des urnes l’ancien Chef de l’Etat Hery Rajaonarimampianina,  le patron de ce régime en décadence. Un score minable de 8 % lors de la dernière présidentielle, une prestation jamais enregistrée à Madagascar pour un président sortant. L’Initiative pour l’émergence de Madagascar (IEM), le fer de lance du nouveau régime dirigé par Rajoelina Andry Nirina, ne ménage pas tous les efforts indispensables et utiles afin de remettre en selle et dans la bonne voie le pays en termes d’intégrité morale et civique. Etant dit que l’éducation est la base de toute action relevant des stratégies axées au redressement national, des mesures phares entreront en vigueur. Le Président Rajoelina, par le biais du Velirano, concentrera l’essentiel des réformes basiques vers l’amélioration de l’éducation dont le déficit exige des actions urgentes.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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