Publié dans Editorial

Impunité zéro

Publié le jeudi, 14 février 2019

De grosses têtes tombent, du moins commencent à tomber. De gros bonnets ou de gros poissons se font coincés dans le filet des limiers. Le temps de l’impunité est révolu. Finie l’époque où seuls les menus fretins payèrent les pots cassés. Le Président de la République, Rajoelina Andry Nirina, lors de son discours d’investiture déclarait qu’il va mener une bataille sans merci et sans pitié contre la corruption, le pillage des richesses naturelles, souvent endémiques, toutes formes d’exactions frauduleuses, les détournements de deniers publics et le gaspillage du Trésor public, etc. Il déclenchera également la lutte intransigeante contre l’insécurité. Dans la foulée, notre jeune et courageux Chef d’Etat prendra aussi des mesures urgentes afin de soulager, à long terme, le malheur de son peuple. Et pour couronner le tout, Rajoelina  s’engagea  à éradiquer, dans tout le pays, toutes les formes d’impunité. Le régime IEM tranche avec tous ses prédécesseurs  dans la mesure où il passe illico aux actes.

Les promesses et les engagements pris retrouvent leur lettre de noblesse. Ainsi, des interpellations, parfois musclées, ont été opérées ces derniers temps touchant de près les proches collaborateurs de l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina. Hugues Ratsiferana, proche parmi les proches de l’ex locataire d’Iavoloha, se fit arrêter. Se prenant pour un « au-dessus de la loi », ce bras droit de Rajao et un habitué du Palais, s’était permis de « saccager » des matériels de bureau, à haute valeur ajoutée, pour les ramener à son domicile. Le nouveau régime ne badine point face à un tel méfait. Intercepté, il a été placé en détention provisoire. Traduit en justice, il sera fixé de son sort le 19 février 2019. Le juge refusa la demande de liberté provisoire formulée par ses avocats. Eddy Maminirina, un gros poisson du trafic illicite de bois de rose, longtemps recherché par les autorités, s’est fait cueillir de façon spectaculaire à Ivandry. Un gros bonnet qui, sous la bénédiction de l’ancien régime HVM, circulait à l’air libre comme si de rien n’était. Autre temps, autres mœurs ! La cavale se termine et désormais il répondra de ses actes odieux. Mbola Rajaonah, un autre proche de gros calibre de Rajao, un tandapa  osant défier le BIANCO sinon la Justice en général, fut arrêté dans les parages de son bureau à Antsahabe. Un multimilliardaire aux multiples facettes, en termes de délits. Du trafic de bois précieux aux actes frauduleux, en tout genre, en passant par la corruption avérée et les tentatives subversives menaçant la sureté intérieure de l’Etat. Bref, un homme dangereux et délétère portant atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation. Seulement, il y en d’autres qu’il faut nécessairement appréhender afin qu’il n’y ait pas deux poids, deux mesures. Le nouveau Garde des Sceaux l’avait bien annoncé la fin des traitements de faveur. Personne n’est au-dessus de la loi ! L’affaire Claudine doit être tirée au clair. Et tous les complices, jusque- là inquiétés, doivent payer également.  De même, toutes les allégations d’accaparements  illégitimes des terrains des autres méritent des attentions particulières.
Impunité zéro. Un objectif noble et digne d’un régime qui se donne l’ambition d’apporter un vent nouveau au pays. L’IEM ne sera jamais atteint tant que le pays ne soit pas débarrassé totalement de ces vieilles et obsolètes  pratiques.
 Ndrianaivo

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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