Publié dans Editorial

Maintenant c’est légal !

Publié le mercredi, 06 mai 2020

Le cadre légal de la mise en place de Koimity Loharano prend forme. Le Conseil du Gouvernement, réuni au Palais de Mahazoarivo le jeudi 30 avril 2020, jeta les bases officielles de la mise en œuvre  de la structure de base le Komity Loharano. Il s’agit, en fait, d’un organe de proximité de l’Etat au niveau du Fokontany. Le Président Rajoelina met à exécution ce qu’il avait déjà annoncé lors de ses interventions en début du mois d’avril dernier.
D’après les précisions venant du Chef de l’Etat, en personne, le Komity Loharano servira à accompagner, dans un premier temps, les responsables locaux déjà en place au niveau du Fokontany dans la distribution des aides et subventions offertes gracieusement par l’Etat aux personnes vulnérables en situation de précarité et le tout dans la transparence et l’équité. Ces bénéficiaires en priorité  étant les premières victimes des mesures adoptées, entre autres le confinement. Une disposition incontournable pour endiguer les effets nuisibles de la pandémie du Covid-19. Et à terme, le Komity Loharano sera la structure sociale de base, auprès du Vahoaka, destinée à gérer les affaires du Fokonolona au nom de l’Etat. Le Président a été clair et net sur ce que devra être la composition du Komity Loharano. En effet, les cinq membres doivent nécessairement être des personnalités intègres, non corrompues, justes et normalement issues des compétences diverses au moins de l’éducation, de la santé et de la confession religieuse. Supervisé par les députés et organisé par les maires, le Komity Loharano travaillera en étroite collaboration avec les élus et les autorités déconcentrées locales.
Evidemment, le Komity Loharano incarne la « résurrection » du Fokonolona, la structure de base initiée par nos Ancêtres les Ntaolo. A l’époque, c’était une valeur sûre pour gérer les affaires de la communauté de base. Ratsimandrava Richard voulait, en son temps, le remettre sur les rails et l’instituer en tant qu’autorité de proximité mais l’initiative a été fauchée dès le départ. Rajoelina Andry, inspiré de cette « Soatoavina » malagasy décide de le remettre en place. Il faut le reconnaître que l’initiative d’Andry Rajoelina mérite le soutien légitime de tous.
Seulement, il y a un bémol à éviter. Un risque de déviation pourrait survenir par le biais du mode de recrutement des membres du Komity Loharano. Le pouvoir central a intérêt à veiller au grain à travers les représentants locaux de manière à ce que des mercenaires politiques ne parviennent pas à s’infiltrer dedans. Les détracteurs du régime useront de toutes les astuces pour tromper les responsables. Une chose est certaine, il y aura une « bousculade » au portillon. La précipitation est la première erreur à éviter.  A défaut d’une vigilance extrême et de la prudence de rigueur, la corruption et le copinage réussiraient à prendre le dessus. Et ce sera le K.O. ! L’objectif ultime des acteurs « d’en face », les ennemis de la Nation, consiste à faire échouer le Komity Loharano. Il s’avère que tous les moyens sont bons pour y arriver.
Maintenant que le cadre légal est acquis, le Komity Loharano avancera le pas avec toutes les précautions utiles et nécessaires. Dans le cas de figure de la réussite du Komity, le pays gagnera en maturité et en prospérité.

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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