Publié dans Economie

Accès à l’énergie - 71,43 % des industriels toujours en souffrance

Publié le dimanche, 22 mars 2020

De l’énergie pour faire tourner une entreprise. L’Alliance pour l’industrialisation de Madagascar, en collaboration avec le Cercle de réflexion des économistes, a publié, jeudi dernier, le rapport du baromètre sur l’industrialisation. Cette quatrième édition laisse montrer la persistance des difficultés structurelles, notamment la faiblesse du pouvoir d’achat des malagasy et les problèmes énergétiques. D’après le rapport, l’industrie et les services à Madagascar consomment annuellement environ 608 370 MWh d’électricité.

Avec l’état actuel des infrastructures de la compagnie nationale d’électricité JIRAMA, la génération d’électricité nécessite amplement de l’énergie fossile, de l’ordre de 0,289 litre de gasoil pour la production de 1 KWh d’électricité. Ainsi, le coût de l’énergie est cher dans notre pays. Il se trouve aussi que divers problèmes surgissent fréquemment dans le secteur, entre autres les coupures de courant. 71,43 % des industriels interrogés considèrent ainsi que les problèmes constituent une contrainte majeure pour leurs activités. « Je me plains surtout du délestage. Ce dernier stoppe toutes mes activités car j’utilise des ordinateurs et machines au sein de mon établissement », témoigne un entrepreneur. A noter que dans le rapport « Doing Business » 2020 de la Banque mondiale, notre pays se trouve au 183ème rang sur 190 pays en matière d’accès à l’énergie.

Transition énergétique

Face au délestage et au coût de l’énergie élevé, certaines entreprises se sont déjà orientées vers l’utilisation d’énergie solaire. D’autres optent pour le groupe électrogène. Selon le rapport, 83,15 % des travailleurs et industriels trouvent que la transition énergétique est nécessaire. « Nous avons installé un panneau solaire vers la fin de l’année dernière afin d’éviter les ruptures d’approvisionnement. Il faut dire que c’est un grand investissement puisqu’il nous a coûté environ 4 millions d’ariary. Cependant, le panneau solaire peut alimenter beaucoup de matériels », évoque une dame travaillant dans le domaine de l’hôtellerie. Pour rappel, le Gouvernement s’oriente également vers la transition énergétique afin de diminuer de moitié le coût de l’électricité.

 Solange Heriniaina

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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