Publié dans Economie

Secteur privé - Des conditions favorables attendues pour le développement

Publié le mercredi, 16 janvier 2019

Le secteur privé est le levier de développement de l’économie. Toutefois, à Madagascar, il rencontre certaines difficultés, l’empêchant de s’épanouir correctement. Entre l’insécurité et le manque d’infrastructures, le travail qui attend le nouveau Président de la République, Andry Rajoelina, est assez périlleux. Face à cette situation, les opérateurs s’attendent surtout à l’amélioration de leurs conditions de « vie » pour pouvoir contribuer au développement économique du pays.
Le 3 décembre dernier, le secteur privé, par le biais du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) a organisé un face-à-face avec les deux candidats finalistes au deuxième tour des élections présidentielles. Les différents groupements ont en effet, voulu obtenir des certitudes quant à leur avenir proche, dans les programmes des deux candidats. Et aujourd’hui, avec la nomination du nouveau Président, ils espèrent que les trois axes discutés lors de cette table ronde, à l’exemple de la sécurité, seront pris en compte. Toutefois, certains opérateurs dans le domaine du transport, du tourisme ou encore de l’industrie, ont tenu à exprimer les attentes propres à leur secteur respectif.



Eric Razafimaitra, opérateur dans le domaine du transport et du tourisme avec
« Malagasy Car »

Le tourisme compte parmi les facteurs de développement de l’économie d’un pays, surtout pour Madagascar avec sa biodiversité exceptionnelle. Dans cette optique, en tant qu’opérateur dans le milieu, « nous restons encore optimistes », déclare Eric Razafimaitra, gérant de « Malagasy Car ». Toutefois, selon lui, ce développement repose sur certaines conditions. « Le nouveau Gouvernement mis en place devrait surtout favoriser la collaboration et les discussions avec les opérateurs. Nous avons déjà une stratégie. Mais cette stratégie doit être encore complétée par celle de l’Etat pour plus d’efficacité au développement du tourisme à Madagascar », précise-t-il.  Outre la stratégie, les infrastructures sont aussi à renforcer, que ce soient les routes ou encore les établissements hôteliers.
« Madagascar dispose de nombreux sites encore inexploités et méconnus de tous parce qu’ils restent inaccessibles. Le site de Soalala, par exemple, est un lieu très attractif, sauf que les routes menant à cet endroit authentique, situé dans le Nord-ouest du pays, sont quasiment inexistantes. Et ce cas n’est pas isolé. En recensant tous ces lieux, Madagascar pourra ainsi augmenter les produits touristiques à vendre » indique monsieur Razafimaitra. Le domaine de la formation doit aussi être pris en compte par l’Etat pour améliorer la qualité des services proposés aux touristes. Et enfin, les différents impôts et taxes sur les billets d’avion en direction de Madagascar devraient aussi être révisés car d’après lui, la majorité des touristes hésitent à venir dans la Grande île en raison de la cherté des frais de voyages.   
 
Rivo Rakotondrasanjy,
industriel dans le secteur
énergétique avec « Obio Hamy »

« Nouvelle personne, nouveau Gouvernement, nouvel espoir ! » Tel est le leitmotiv de Rivo Rakotondrasanjy, industriel dans le secteur énergétique avec « Obio Hamy », depuis la nomination du nouveau Président de la République. Toutefois, ses attentes restent bien précises et englobent plusieurs secteurs tels que l’industrie, l’énergie mais aussi l’administration publique.
« J’espère que le nouveau Gouvernement mettra en place un moyen de lutte efficace contre la corruption, un phénomène très dominant à Madagascar », précise-t-il. Il ne faut pas oublier que la corruption est un frein au développement. D’un autre côté, « les solutions aux problèmes de production et d’approvisionnement en énergie doivent aussi être une priorité », ajoute M. Rakontondrasanjy. A noter que tout le système économique repose sur les ressources énergétiques. Tous les opérateurs, mais plus particulièrement les industriels, ont besoin de ces ressources en énergie pour pouvoir fonctionner. « En plus, l’industrialisation doit être mise en avant par le Gouvernement afin de développer le pays », rétorque-t-il. Pour lui, il est aussi important de considérer les petites entreprises, constituant 90 %  des sociétés dans le pays. Une politique nationale dédiée à ces entreprises devrait également être créée.  
Recueillis par Rova R.

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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