Publié dans Economie

Pandémie de coronavirus - Les gens de mer ne peuvent pas rentrer chez eux

Publié le dimanche, 28 juin 2020

A rude épreuve. Depuis que le coronavirus est devenue une pandémie, c’est grâce à la continuité des activités du transport maritime que le monde n’a manqué de biens indispensables à son quotidien. Effectivement, au cours de ces derniers mois, navires et marins professionnels ont navigué sans cesse pour acheminer à bon port différents produits, notamment des nourritures, médicaments, équipements de tout genre, et surtout des appareils médicaux et nombreuses autres marchandises répondants aux besoins incessants et prioritaires de tous habitants de la planète. Toutefois, pour pouvoir approvisionner le monde, les marins ont dû faire des sacrifices en mettant à rude épreuve leur santé physique mais aussi morale. A titre d’exemple, ils n’ont pas pu rentrer chez eux au cours des derniers mois.

Et pour cause, les navires rencontrent aujourd’hui des difficultés au niveau du remplacement de leurs membres d’équipage. « Le secteur maritime rencontre actuellement de nombreux problèmes, notamment pour effectuer des changements au niveau des membres d’équipage mais aussi pour dispenser des soins médicaux à ceux qui sont malades ou blessés. Avec la situation actuelle, autoriser les membres d’équipage à descendre à terre n’est pas une décision facile à prendre, surtout que le secteur fait face à l’impossibilité d'assurer l'approvisionnement ou le rapatriement de ces personnes », a rapporté Kittack Lim, secrétaire général de l’Organisation maritime internationale (OMI), à l’occasion de la Journée des gens de mer », célébrée le 25 juin dernier, dans un message personnel.

Pour remédier à tous ces problèmes, l’OMI a donc pris contact avec tous les Etats membres, du moins pour faciliter les différentes procédures administratives et autres. « Les Etats membres sont priés de reconnaître tous les gens de mer comme des "travailleurs-clés", ainsi que de supprimer tout obstacle à l'obtention des documents et de lever les restrictions nationales aux déplacements afin que les marins puissent rentrer dans leurs foyers au terme de leur contrat et rejoindre leur famille respective », a-t-il soutenu. 

Pour leur part, les autorités malagasy rattachées au secteur maritime ne cessent de se concerter pour trouver les solutions convenables à ces problèmes. « Les discussions entre les parties prenantes s’enchainent afin de permettre le remplacement des marins malagasy à bord des navires à l’étranger et le retour à Madagascar de certains d’entre eux qui sont en attente de rapatriement depuis des semaines voire des mois actuellement. En tout cas, le remplacement des marins de nationalité malagasy à bord des navires de grande pêche pouvant rejoindre à moindre risque les zones portuaires de Madagascar est actuellement possible. Les employeurs qui souhaitent procéder ainsi peuvent déposer les demandes y afférentes auprès de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) », a déclaré Joël Randriamandrato, ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie.

Bientôt, cette procédure sera étendue pour le cas des marins malagasy travaillant à bord des navires à l’étranger. Ainsi, celle relative au rapatriement des marins en confinement hors du pays sera également disponible.

Rova Randria

Fil infos

  • Conseil des ministres décentralisé - Focus sur Toamasina
  • Législatives - 470 prétendants à l’assaut des 163 sièges au Parlement
  • Akamasoa - Le Père Pedro songe à son remplacement
  • Formation sur les métiers du BTP - Des jeunes femmes se démarquent !
  • Exécutif - Premier Conseil des ministres décentralisé à Toamasina
  • Actu-brèves
  • Non homologation du stade Barea - Madagascar lourdement sanctionné par la CAF
  • Baccalauréat 2024 - Les candidats libres au cœur d’une controverse
  • Actu-brèves
  • Monde carcéral - Traiter les prisonnières dignement

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

A bout portant

AutoDiff