Publié dans Economie

Crédit bancaire - Moratoire effectif ce mois

Publié le mardi, 31 mars 2020


Inquiet. Certains salariés se sont encore retrouvés avec un salaire amputé en cette fin du mois de mars. Apparemment, les banques n’ont pas encore appliqué leur accord avec le Gouvernement. Pour rappel, le ministère de l’Economie et des Finances a publié la semaine dernière une note concernant les mesures économiques et fiscales pour affronter cette crise sanitaire. La rencontre entre le Gouvernement et le secteur bancaire a permis de mettre en place un moratoire en matière de remboursement d’un crédit bancaire. Ce rallongement de la date de paiement s’applique aux entreprises et aux particuliers ayant contracté du crédit à la consommation et des crédits immobiliers. Les échéances sont, de ce fait, reportées dans les trois prochains mois. Mais en réalité, l’accord n’est pas encore formalisé entre les banques. Toutefois, le moratoire sera effectif à compter du mois d’avril. « Nous n’avons pas appliqué les mesures dans l’immédiat car  il y a encore une organisation interne au sein des banques. Une réunion se déroule entre l’Association professionnelle des banques. Après l’entente entre les institutions financières, on procèdera à toutes les démarches. A noter que chaque banque va encore examiner les dossiers de tous les bénéficiaires. Mais normalement, cette mesure devrait s’appliquer ce mois-ci », a révélé hier une source officieuse auprès d’une banque.
Difficultés financières
Les entrepreneurs et les ménages affrontent tous une baisse conséquente de leur revenu et de leur pouvoir d’achat à cause de cette crise sanitaire. Pour ne citer que le cas des entrepreneurs, les opérateurs touristiques et les entreprises franches sont obligés de procéder au chômage technique de leurs employés. Alors que selon les derniers rapports du baromètre sur l’industrialisation, 68,57 % des industriels ont recours aux services bancaires afin de financer leurs investissements, et 60 % pour les Besoins de fonds de roulement (BFR). Les particuliers, de leur côté, contractent un prêt pour leur consommation, notamment afin de financer les achats de biens et services, comme les grosses dépenses en biens d’équipement. D’autres ont recouru à un crédit immobilier pour les travaux de construction d’une maison par exemple. Cependant, les échéances de remboursement ne tiennent pas compte d’une diminution des salaires ou des chiffres d’affaires. Il faut noter que les banques figurent parmi les réquisitionnés d’office durant cette urgence sanitaire. Les agences d’institution financière restent ainsi au service du grand public malgré les mesures de confinement.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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